Qui, en cette seconde décennie du XXI° siècle, a connaissance de toutes les curiosités de Die ? La cité se cache ; elle se rempare de partout, recoupant ses ruelles médiévales de vieux murs dont beaucoup abritent d’étonnantes antiquités : un palais épiscopal devenu au fil du temps mairie, une sous -préfecture jadis chapitre canonial, l’hôtel de Joseph Reynaud transformé en Musée et tant d’autres endroits souvent inattendus ; ainsi au 9 de la rue Saint Vincent, au pied de la cathédrale , y a-t-il tant de personnes pour connaître le cabinet XVIII° décoré qui s’y trouve ? La raison en est que cet ancien hôtel particulier avait été, du milieu du XVIII° jusqu’au début du XX° siècle, continuellement habité par une même famille ; il se trouvait donc de facto inaccessible à tout public. Et puis, par la suite, au cours du XX° siècle, devenu propriété de l’Evêché, cet hôtel a hébergé prêtres et desservants ou bien on a loué la demeure à des particuliers : finalement, à l’heure actuelle, il est devenu presbytère de Die. En tout état de cause , il n’a jamais été si facile de pénétrer dans cet endroit bien tapi derrière les murs de la rue Saint Vincent. Au milieu du XVIII° siècle, l’hôtel se composait d’une vaste demeure datant de la Renaissance, dont, sur l’arrière, des fenêtres à meneaux à présent murées attestent l’ancienneté, et puis il y avait des bâtiments attenants : communs, remises, écuries dépendant du bâtiment principal ; les uns furent plus ou moins conservés, les autres abattus pour valoriser la demeure principale . Mais voici la pièce essentielle : un petit pavillon d’environ vingt mètres carrés qui fait encore partie de tout cet ensemble, avec à l’intérieur, un décor très à la mode au XVIII° siècle