Cet ouvrage qui s’adresse aux chercheur·se·s et professionnel·le·s de l’enfance anglophones vient documenter le large domaine peu exploré par les sciences sociales que sont les pratiques de loisir des enfants. Son premier apport est, déjà, d’apporter une contribution importante à un champ, la sociologie du loisir à la croisée de la sociologie de l’enfance, qui s’est peu à peu délité depuis les années 1990. Publié à la suite d’une thèse de doctorat, le livre repose sur une enquête ancrée dans un contexte particulier : les pratiques parentales éducatives de familles indiennes britanniques de classes supérieures et la façon dont s’y insèrent les pratiques de loisir des enfants. Du fait de sa singularité, il est l’occasion de comprendre comment les parents indiens assurent la (re)production de leur situation sociale au sein de la diaspora. Quand bien même ces familles possèdent des capitaux culturels et économiques importants, elles se confrontent au racisme. Dit autrement, le loisir devient une porte d’entrée pour comprendre l’imbrication des rapports de classe et de race.