Nous testons ici la faisabilité d’estimer la répartition passée d’une espèce végétale, en l’occurrence le hêtre, à l’aide de la répartition des toponymes actuels dont l’étymologie fait référence à cette espèce. Cette recherche a nécessité la mise en commun de compétences en agronomie, géomatique, linguistique et toponymie. Elle a montré la faisabilité de l’approche, ainsi que ses limites. Les toponymes se sont révélés une source de connaissances précieuse (plus de 6 100 toponymes liés au hêtre ont été identifiés) mais délicate, qu’il est pertinent d’exploiter en tant qu’indices de répartition d’un phénomène passé.