M. Claire, Devenir socio-professionnel des internes de médecine générale de la faculté de Rennes ayant réalisé un SASPAS entre novembre 2003 et octobre, Thèse d'exercice, 2008.

G. Stéphane, Implantation et valorisation des GEAPI dans le cursus du 3 ème Cycle des Etudes de Médecine Générale, 2010.

. Ça, avais déjà fait le stage chez le praticien donc j'avais déjà vu ? même si je n'étais pas toute seule en consultation, le médecin me laissait mener la consultation, et j'avais quand même vu que le contact avec le patient, en fonction des types de patients, j'arrivais à gérer la consultation, donc non, le contact

. Ah-bah-oui, ça je ne savais pas du tout? j'ai découvert en faisant le SASPAS, et en plus pas avec tous les médecins, et surtout là quand j'ai remplacé que j'ai vraiment vu pour la comptabilité. Parce que finalement je me rends compte que pendant le SASPAS, je ne l'ai pas trop réalisée. Faire le compte à la fin de la journée

. Peur, avais pas les connaissances et la pratique pour savoir ce qu'on attend de ces papiers-là, d'ailleurs je ne sais même pas si encore aujourd'hui, même après le SASPAS, je suis encore sûre de bien remplir les papiers comme il faut? Alors pas les certificats médicaux, je parle de non contre-indication à la pratique sportive ça va, mais c'est plus tous les documents comme MDPH, même déclaration de grossesse, par exemple, parce que je n'ai pas forcément eu l'occasion au cours du SASPAS?. enfin voilà des choses comme ça, là je n'ai plus d'autre chose qui me vienne en tête? Mais je n'ai pas l'impression que le SASPAS

. Ah and S. Fait-le, les premiers remplacements j'ai quand même toujours eu l'appréhension d'être toute seule en consultation, de savoir quelle genre de situation j'allais devoir prendre en charge, est-ce que j'allais être capable, en terme de connaissances, par rapport au temps à consacrer pendant les consultations, sur la journée? C'est-à-dire la gestion du temps ?

. La-gestion-du-temps and . Oui, Et puis même les? en fonction de la plainte du patient j'ai toujours de l'appréhension, même encore maintenant

. Au-niveau-de-l, enseignement universitaire, est ce qu'il y a des choses qui devraient être faites en plus, ou modifiées, ou est-ce que ça te semble adapté ?

J. Oui and . Pense, Parce que même si on rediscute sur tout ce qui nous a « posé problème » entre guillemets, à la fin de la journée lors du SASPAS, déjà on ne peut pas parler de tout, tout approfondir avec le médecin parce que ça prendrait trop de temps, mais peut-être que là ça serait intéressant de garder ces questions-là en tête et d'en rediscuter avec d'autres? soit les profs

. Au-niveau-de-la, mise en application de tes connaissances ? Est-ce que tu as eu des difficultés à utiliser tes connaissances pour résoudre des situations ?

. Au-niveau-logistique, est-ce que tu as eu des soucis ? Euh?non

. Au-niveau-de-la, relation médecin/patient, en particulier dans le contexte de la consultation de médecine générale, en tête-à-tête, est-ce qu'il y a des choses qui te faisaient peur ?

. Certains-formulaires, Pas les plus courants

. Non and . La-jeunesse, Je pense. Ils m'ont tous demandé si j'avais l'âge pour être médecin ! Donc je pense que le fait d'être jeune, on est moins crédibles, parce qu'on n'a pas l'expérience. C'est surtout ça, en fait

. Est-ce-que-tu-penses-que-le-niveau-requis, légal, en France pour remplacer, c'est-à-dire les deux semestres et le stage praticien, est suffisant, ou est-ce qu'il devrait y avoir d'autres conditions qui devraient être remplies pour avoir le droit de remplacer ?

S. Sans-le, moi je trouve que six mois de médecine générale c'est trop court

. Donc-au-niveau-de-la-maquette, un manque de pratique en médecine libérale, d'autres choses dans la maquette des stages d'internat qu'il faudrait modifier ?

. Au-niveau-de-l, enseignement universitaire, est-ce que tu penses qu'il est adapté, ou qu'il y a des choses qu'il faudrait modifier ?

J. Non and . Pense, Après ça reste un enseignement théorique, pas de pratique. Mais non

. Au-niveau-déontologique, est-ce que tu as eu des soucis, des désaccords avec les pratiques du médecin que tu remplaçais ?

. Pratiques, Par exemple, un exemple bête, mais, faire payer les déplacements à tous les résidents d

. Au, est-ce que tu as eu des problèmes particuliers avec des patients, des patients agressifs, des choses comme ça ?

. Est-ce and . Qu, il serait possible pour toi de se préparer a priori à ces difficultés, pour mieux les aborder ? Si oui, de quelle façon ?

. Au-niveau-formation-théorique, est-ce que tu penses qu'il y aurait des choses qui pourraient être faites, ou modifiées dans l'enseignement qui existe déjà, pour se sentir plus prêt au moment d'aborder les premiers remplacements ?

. Euh?je-ne-pense-pas, Je l'ai peut-être fait une ou deux fois sur les six mois

. Pourquoi-j-'ai-fait-des-remplacements, En fait j'ai fait des remplacements à la fin de l'internat donc c'était dans la suite? Je n'en n'avais pas fait pendant l'internat donc c'était dans la suite du cursus, et vu que je n'étais pas thésée, forcément, je ne pouvais pas m'installer, donc c

. Qu, est-ce qui t'a poussé à réaliser un SASPAS ?

S. Pour-moi-c-'était-important-de-le-faire?-le-principe-du, était bien, dans le sens ou, par rapport au stage prat, tu es en autonomie, donc ça te met vachement en confiance pour la suite qui va être notre travail, qui va être de faire des remplacements et d'être seul. C'est six mois de médecine générale, alors qu'on n'en avait fait que six avec le stage prat, donc finalement ça fait un an sur les trois, ça me paraît déjà être le minimum. Je ne me voyais pas faire le stage pro à l'hôpital, je voulais être au contact des patients. Après, selon les SASPAS, l'encadrement n'est pas forcément l'idéal selon le cas, mais après? Moi je recherchais la mise en autonomie que je n'avais pas eue au stage prat

. Moi-je-n, ai pas remplacé pendant le SASPAS d'ailleurs, alors que j'aurais pu puisque j'avais fait le stage prat, mais non? encore maintenant je ne suis pas sûre de moi, mais non, le SASPAS, je ne m'imaginais pas remplacer à ce moment-là? C'est quoi qui te faisait peur ?

. Bon-déjà, Mais je pense que c'est parce qu'on n'est pas trop mis en pratique peut-être avant, donc là, le but c'est la mise en pratique. Mais, je trouve qu'on a beaucoup de connaissances théoriques, finalement, à la fac, peu de pratique, et encore moins de pratique en médecine générale. Par exemple, traiter des rhino, des trucs comme ça, tous les traitements là, moi je ne les ai pas trop appris d'ailleurs avec le stage praticien, que j'avais fait au troisième semestre, du coup je me suis retrouvée un peu seule à devoir faire ces trucs-là

Ç. Non and . Moins, SASPAS c'était les logiciels : j'avais quatre médecins, j'avais quatre logiciels différents Ça j'avais forcément un peu d'appréhension d'apprendre les quatre, de savoir gérer le truc. Sinon, non, la gestion du reste, ça ne m'a pas? Non, c'était plus la gestion de la pratique médicale de départ, et des bases, que moi je n'avais pas trop eu en stage prat, et je me suis retrouvée? savoir quoi mettre dans les rhino

. Au, mais je me dit que ce n'est pas très compliqué, au pire, je me dis qu'il y a la notice derrière, enfin ça ce n'est pas quelque chose qui me rebute, je me dis que je peux comprendre? Non

. Déjà and . Qu, il va falloir se lancer un jour? Mais du coup je n'appréhende pas, parce que c'est Bah, il me manquait la pédiatrie, c'est pour ça que j'ai fait la pédiatrie maintenant, parce que je ne me sentais pas de faire un remplacement sans avoir fait du

. Au-niveau-de-la, relation médecin/patient, et en particulier dans le contexte de la consultation en tête-à-tête, en médecine générale, est-ce que tu te sens prêt

P. Non and . Particulièrement, Généralement, ça ne me pose pas de souci. Les gens sont assez sympas

. Non, Je suis complétement à la rue. Il m'a un peu expliqué la compta mais? Je sais facturer une consultation, avec les 100% et tout ça, mais après

. Oui, enfin avec un logiciel? j'ai à peu près compris le principe

. Non, ça ne me fait pas peur, il y a le dossier, il suffit à peu près de le remplir, non, ça va. Je n'en ai pas rempli beaucoup, j'en ai rempli quelques-uns

. Parce-que-j-'aimerais-bien-faire-de-la-médecine-générale-de-ville, donc je pense que le SASPAS c'est quand même la formation qu'il faut pour après être vraiment autonome, et pour gérer vraiment les remplacements sans avoir le médecin derrière. Vu comment ça se passe, on est vraiment tout seul durant la journée, même si on peut toujours appeler le médecin derrière. Mais bon

. Je-pense-avoir-À-peu-près-la-même-crédibilité, Après il me manquera l'expérience? Le seul obstacle c'est le manque d'expérience je pense. Mais sinon

. Non, je pense que c'est suffisant Après huit ans, je pense qu'on peut essayer de s'en sortir

N. Euh and . Non, je pense que c'est pas mal Ça regroupe bien, les urgences, la pédiatrie? Bon après, la gynéco, moi ça ne m'intéresse pas du tout donc?après pour ceux que ça intéresse, oui. Donc c'est bien de varier, et puis on arrive à faire un peu le tour de la médecine générale, en fait

. Les and . Qu, on a à la fac, j'ai l'impression qu'on rabâche ce qu'on a fait à l'externat, c'est ce qu'on trouve dans les bouquins? Je peine à faire mes cours

J. Oui and . Pense, Oui, c'est adapté. Enfin, il y a deux trois cours qui sont? j'en ai fait un sur la médecine du sport, qui était ultra spécifique, et ça ne m'intéressait pas du tout? Pour ceux que ça intéresse, mais bon c'est une minorité

. Oui, Au bout de la moitié du stage, il me laissait un peu faire les consultations tout seul, donc c'était pas mal

. Non and . Pas-particulièrement, Je ne pense pas que je sélectionnerai, je prendrai ce que je peux faire

. Peut-Être-les-patients-un-peu?la-psy, La psy, tout ça, c'est pas trop ma tasse de thé. J'ai un peu de mal à aller au fond des choses avec les gens sur la psy

. Non, je ne pense pas. Pas spécialement. J'en ai fait pas mal

Ç. Ça and . Va, J'arrive à peu près à gérer Avec la carte vitale, de toute façon

. Oui, risque de poser problème Tout ce qui est comptabilité, vraiment, on ne m'a pas trop expliqué encore

. Au-niveau-déontologie, est-ce qu'il y a des choses qui, potentiellement, pourront te poser problème ? Que ce soit des désaccords avec les prescriptions ou les pratiques du médecin que tu remplaces ?

P. Non and . Particulièrement, Je ne critiquerai pas la façon de faire du médecin que je remplace, mais je ferai peut-être un peu différemment. Pas forcément de la même façon, même si généralement quand on fait différemment, après les patients, ça les gène plus qu'autre chose, donc il vaut mieux se maintenir comme fait le praticien

. Au, est-ce qu'il y a des choses qui te font peur, l'agressivité des patients, leur manque de confiance

P. Non and . Particulièrement, Peut-être les demandes exubérantes, que, des fois, il faut un peu se battre pour dire non au patient. Mais sinon, ça ne me fait pas plus peur que ça. Après, il faudra discuter avec le patient, quoi. C'est vrai que des fois il y en a qui sont bien accrochés à l'ordonnance

. Est-ce-que-tu-penses and . Qu, il serait possible de se préparer, a priori, aux difficultés qu'on peut rencontrer en remplacement, et de quelle façon ? Est-ce qu'il y aurait des choses à mettre en place

. Oui, peut-être des cours sur l'informatique, sur tout ce qui est logiciel, peut-être un petit peu de compta, comment facturer les cartes vitales, tout ça? Enfin tout ça on n'a aucun enseignement làdessus , on n'a que sur la médecine, mais pas sur tout ce qui est « à côté, ce qui est administratif et tout ça

. Au-niveau-de-tout-ce-qui, relation médecin/patient, est-ce que tu penses qu'il y aurait des choses à faire ? Ou est-ce que c'est quelque chose qu'on apprend sur le terrain ?

. Finalement, années d'études, j'avais envie de voir quand même ce qu'était mon futur métier, donc, je me suis dit qu'il fallait bien un jour ou l'autre se lancer. Donc, je me suis dit que les remplacements, il fallait commencer un jour donc je m'y suis mise

L. Le-mode-d-'exercice and . Métier, Après, voilà, c'était aussi un avantage financier de faire des remplacements pour avoir un petit peu d'argent de côté, en plus de la paye d'interne. Et puis là, maintenant, c'est mon gagne-pain

A. Moi-je-n, avais même pas fait de stage comme externe chez un médecin généraliste, donc en fait le métier de médecin généraliste, ce que j'en connaissais, c'était de mon médecin généraliste, et comme c'était mon futur métier, et que je n'avais fait que six mois de stage chez le praticien, et que je savais que je voulais faire du libéral et pas de l'hospitalier, donc je me disais bien qu'il fallait que je voie encore six mois de libéral avant de me lancer, Donc c'est pour ça que j'ai fait un SASPAS

. Non, Bon, j'ai enchaîné mes six mois de libéral et mes six mois de SASPAS en libéral à la suite, donc comme je sortais de six mois de stage chez le médecin généraliste, où il m'avait laissé pas mal consulter seule, avec lui bien entendu qui surveillait quand même, j'avais quand même déjà un peu exercé. Mais c'est vrai qu'au début, on a toujours un peu peur, on ne sait pas trop comment faire? Et puis après, plus on s'entraîne, plus on se sent à l'aise? Mais c'est vrai qu

. Pff?-il-y-avait-tout and . Bon, ce qui me posait le plus de soucis, c'était tous les problèmes dont les patients parlent, les problèmes de papier, les problèmes financiers, les reprises de travail, tout ça, c'est quelque chose qu'on n'apprend pas vraiment. Et à chaque fois qu'ils venaient pour ça, j'étais un peu perdue, il faut toujours que je redemande, il faut que j

C. Il-y-a-des-choses?-oui-et-non?, est ce que je dis souvent à des patients, je leur dis qu'ils feraient un infarctus, je saurais peut-être gérer, mais que quand ils viennent un peu pour de la « bobologie », enfin les choses courantes en fait, en médecine générale, c'est pas vraiment ce qu'on apprend, ni à la fac, ni dans les stages hospitaliers, donc du coup on est un peu démunis face à des choses que les gens, eux, trouvent importantes, alors que pour nous pas tant que ça, mais en règle générale c'est

. Au-niveau-de-la, relation médecin/patient, et en particulier dans le contexte de la consultation de médecine générale, en tête-à-tête, est-ce que pour ça tu te sentais à l'aise ?

. Oui, De toute façon c'est pour ça que j'ai fait de la médecine générale, justement, c'est pour être proche des gens et proche des patients. Donc, après c'est comme partout, il y a des patients avec qui ça passe bien, des patients avec qui ça passe moins bien, mais ça c

M. Alors, ?. Premier-stage-chez-le-médecin, and . Pareil, est pas à la fac que je l'ai appris, c'est le stage chez le médecin généraliste, il m'avait expliqué deux trois trucs sur la comptabilité, et puis après au cours du SASPAS aussi, donc ça vient petit à petit, même s'il y a des choses qui restent toujours un peu vagues dans mon esprit

S. Du-coup-j-'ai-commencé-À-remplacer,-c-'était-pendant-mon, S. Mon, *. *. Était-À-deux-endroits, and *. *. Et-le-médecin-de, avait proposé sa garde du mois de janvier, donc j'ai commencé sur une garde mes remplacements

. Oui, Du coup, d'avoir enchaîné les six mois chez le généraliste puis d'avoir commencé le SASPAS, on commence vraiment à consulter tout seul, donc du coup je me sentais, on ne va pas dire « apte », mais je me sentais capable de la faire, avec beaucoup d'appréhensions quand même ! Parce que les premiers remplacements ce n'est jamais facile

. Non, Alors déjà les patients, en règle générale, alors c'est peut-être? déjà, je suis une fille, donc les gens ils disent toujours « madame » ou « mademoiselle », alors que les messieurs c'est tout de suite « docteur »? Et en plus, je dois faire assez jeune, alors du coup il y a pleins de gens qui me disaient « mais, vous êtes sûre que vous êtes médecin ? » (rires) Donc

J. Non and . Pense-que-c-'est-suffisant, Je pense qu'on n'est peut-être pas assez bien informés, il faudrait qu'on fasse plus de stages libéraux, surtout pour ceux qui veulent faire de la médecine générale de ville, mais après, on ne va pas commencer à faire des examens, des concours pour savoir qui c'est qui peut remplacer et qui ne peut pas, quand est-ce qu'on peut remplacer, et caetera, après je pense que c'est un choix personnel

. Ah-bah-oui, était le premier contact finalement ! C'était enrichissant, c'était là où on découvre vraiment finalement ce que ça va être notre quotidien

P. Non, . Tant-que-Ça, . Non, and . Fait, Je n'ai pas sélectionné tant que ça, puisque finalement je remplace très loin de chez moi, je remplace aussi bien en ville qu'en rural, donc j'ai pris là où on me proposait, et si c'était loin là où il y avait moyen d'être hébergée, quand même

. Au-niveau-de-l, application de tes connaissances médicales, est-ce que tu as eu l'impression d'avoir des lacunes

. Si, des choses que je ne sais pas trop, je cherche? Peut-être que quand on est jeune médecin, on prescrit beaucoup d'examens complémentaires, alors je ne sais pas si c'est parce qu'on a peur de louper quelque chose? J'ai toujours un doute sur ma capacité à faire un bon diagnostic, à ne pas passer à côté de quelque chose de grave surtout

. Non, peu près, ce qui me pose problème plutôt, des fois, c'est dans les logiciels de réussir à cliquer sur les bons endroits pour avoir la bonne comptabilité à la fin de la journée, à part ça, non, en règle générale ça va à peu près

P. Non, des fois des enfants qui viennent seuls, à Longwy ça arrive, ils sont tout seuls dans la salle d'attente, ils ont douze ans, onze-douze ans, et je ne sais pas ce que j'ai le droit de leur dire, de leur faire, vu qu'ils sont mineurs et que je n'ai pas de représentant légal avec eux, ça arrive souvent, donc je suis toujours un peu embêtée

. Au, est-ce que tu as eu des soucis particuliers avec des patients ? De l'agressivité, des situations difficiles sur le plan relationnel ?

J. Non and . Eu-de-chose-vraiment-particulière, Des fois j'ai eu des petits problèmes avec des gens qui venaient pour? Alors j'ai un patient par exemple qui ne fait jamais la queue dans la salle d'attente, qui vient pour son renouvellement de substitution, et en fait on lui fait son renouvellement un peu comme ça, sans l'examiner, sans rien, donc ça m'a toujours posé un peu problème. Et puis j'ai eu une fois un patient qui est parti furieux du cabinet en renversant la chaise parce que je n'avais pas voulu renouveler l'ordonnance d'hypnotiques de sa femme qui n'était pas présente à la consultation

. Oui, je pense que la pratique de nos aînés peut être utile, donc je pense que c'est bien qu'ils nous racontent ce qui leur arrive vraiment dans la vie de tous les jours

. Après, est vrai que je lis beaucoup de livres écrits par des médecins, ou les blogs des jeunes médecins remplaçants, parce que je trouve que ce qu'ils racontent finalement c'est notre vie de tous les jours, et qu'on se retrouve bien dans les situations qu'ils ont avec certains patients. Et je trouve que c'est rassurant de se rendre

. Au-niveau-de-l-'enseignement, est-ce que tu penses qu'il y aurait des choses qui pourraient être mises en place, qui ne le sont pas actuellement, pour se préparer ?

. Je-pense-qu, on pourrait organiser à la fac des réunions de jeunes remplaçants, d'internes qui remplacent ou de remplaçant pour partager, un peu des groupes de pairs de jeunes, avec des aînés qui pourraient nous aider sur des situations particulières. Alors, ça se fait un peu de manière informelle avec des amis

Ç. Oui, Ça ne m'est pas arrivé souvent, mais ça m'est arrivé quand même quelque fois de demander l'avis sur des situations un peu complexes. Je sais qu'une fois il y avait eu un certificat de coups et blessures à faire, donc là du coup je lui avais demandé comment ça se passait

O. Oui, il m'avait déjà qu'il y en avait qui était plus ou moins préparé d'avance dans leur logiciel, et il m'avait bien expliqué. Et puis j'avais dû le solliciter sur des problèmes médicaux, mais je ne me souviens pas

. Alors-je-n, Je le croisais en fait, et si j'avais eu un souci on en parlait, mais s'il n'y avait pas eu de chose particulière, on ne reprenait pas tous les patients à part. Donc ça m'a un peu manqué. J'aurais bien aimé qu'on le fasse vraiment de façon plus régulière, tous les patients, même les choses qui ne m'avaient pas trop embêté

. Ben, journée toute seule, c'est ce qu'on attend, c'est ce qu'on a envie de voir, c'est ce qu'on a envie de faire, de voir si on est capable, pour pouvoir se lancer dans les remplacements? Oui, ça m'a aidé. o) Entretien n°15, 2013.

. Initialement and . Qu, en temps qu'interne on ne gagnait pas énormément Et ensuite parce que j'aimais bien ça, j'aimais le contact avec le patient, et je ne trouvais pas ça très contraignant comme activité, c'est vraiment quelque chose que je trouvais sympa, une discussion, en face avec un patient

. Oui, mais en même temps j'ai commencé les premiers remplacements quand j'étais en sixième semestre d'internat. Donc, du coup je me sentais prête effectivement à assumer le rôle de médecin remplaçant

. Non, ça se passait très bien même, je n'ai pas trop de souci avec le relationnel avec les patients en général. Même les patients les plus durs, si on les prend avec le sourire et avec un peu d'humour, en général le contact finit par se faire

L. Alors and . Comptabilité-je-ne-m, en suis jamais occupé, je donnais juste au médecin que je remplaçais le décompte des patients que j'avais vu, et comment ils avaient payé, ce qui s'imprimait tout seul à partir du logiciel, et puis c'est tout. Donc c'est elle qui gérait tout ce qui est compta

. Oui, Même qu'à la fin, certains finissaient par prendre rendez-vous le samedi avec moi, en sachant que c'était moi qui revenait

. Non, Enfin si, une petite dame m'a dit que j'avais plus d'écoute que le médecin que je remplaçais, mais en même temps moi j'avais plus de temps aussi, comme je ne faisais ça que les samedi matin, je prenais le temps avec les patients, et du coup ils avaient peut-être le sentiment que j'avais plus de temps à leur accorder

P. Non and . Bon, on nous a appris à traiter des pathologies, pas du symptomatique Et le traitement du symptomatique est ce qu'on te demande le plus en médecine générale, et là c'est vrai que tu n'es pas forcément à l'aise, il faut que tu te renseigne sur qu'est-ce que tu peux prescrire, dans quelles limites, et caetera. Qu'est-ce qui est remboursé ou pas ? Les patients te posent beaucoup la question, et ça on ne le sait pas forcément quand on remplace. Après, les contacts avec les spécialistes

. Au-niveau-de-tout-ce-qui-est-logistique, notamment la gestion de tous les documents administratifs, les certificats, les arrêts de travail, est-ce que c'est des choses qui t'ont posé problème ?

. Oui, « à peu près » ! Quand les patients me demandent pour les arrêts de travail, les certificats de maladie professionnelle et caetera, bon, ça c'est vrai on n'est pas formés, enfin pas assez, et du coup on remplit un peu comme on peut. Après, je n'ai pas eu de retour négatif, mais je ne suis pas certaine que tout soit toujours passé auprès de la Sécurité Sociale

. Au-niveau-de-la, gestion des modes de règlement et de remboursement, les CMU, les tiers-payant, tout ça, est ce que ce sont des choses qui t'ont posé souci ?

L. Non, . Logiciels-Étaient-en-général-bien, and . Fait, donc j'avais juste à sélectionner le système? Après, le problème c'est que certains patients n'ont pas leur carte vitale, et d'autres ne savent pas s'ils ont la CMU ou pas. Dans le doute on les fait passer en CMU. Quand ils te disent qu'ils l'ont on est obligé de les croire, mais s'ils ne l'ont pas

. Au-niveau-déontologique, est-ce que tu as rencontré des situations particulières ?

. Alors-une-me-vient-en-tête, était avec un patient diabétique, hypertendu, qui avait été mis sous anti-inflammatoires pour une lombalgie par son rhumatologue, et qui en avait lui-même acheté à part, de son propre chef. C'était le même, avec une appellation différente, le médecin traitant n'était pas au courant qu'il en prenait, bien sûr, donc il vient me voir pour que je lui renouvelle le traitement par le rhumatologue et il veut que je lui prescrive l

. Alors, ai remplacé que des médecins que je connaissais, donc finalement je comprenais leur système de fonctionnement, et je ne me suis pas retrouvée dans cette situation

. Est-ce-que-tu-penses and . Qu, il serait possible de se préparer aux difficultés qu'on peut rencontrer, notamment au niveau de l'enseignement ? Est-ce qu'il y aurait des choses à mettre en place pour s'y préparer ?

A. Strasbourg, en médecine générale, et ce n'est pas mal ce qu'elle fait, mais après il faut la participation du volontariat, et ce n'est pas toujours évident Elle fait des ateliers où on met en scène le médecin et son patient Alors comment annoncer une maladie grave, le médecin dans l'accompagnement des proches, dans les conflits également, savoir gérer un conflit avec le patient? Donc tout ça elle le met en scène dans des ateliers avec les internes en médecine générale, pour que lorsqu'ils se retrouvent dans la vraie vie confrontés, ils sachent comment réagir

. Après, est sûr que pour que ça fonctionne, il faut que les gens jouent le jeu, et ce n'est pas forcément évident de jouer un peu la comédie? Ce n'est pas toujours facile, mais ça peut être une option

. Alors-peut-Être-le-premier-jour, parce que le premier jour on n'est jamais sûr de soi, on est là : « mon Dieu, est-ce que je prescris ça, est-ce que je ne prescris pas ? » Et puis bon, ça vient, l'aisance vient vite. Et au final, je ne l'ai jamais appelée

S. Fait, effectivement quand on remplace on ne peut pas le revoir tout de suite, on le revoit après Je l'ai fait un peu a posteriori Et du coup c'était enrichissant, ça permettait de confronter nos pratiques, de voir si j'aurais pu faire différemment? et je pense que c'est comme ça qu'on apprend. Mais avec quelqu'un qui connait le patient, et qui du coup te dit comment est le patient d'habitude, qu'est-ce qu'il en attend, comment il fait d'habitude, et caetera, 2013.

. Oui and . Enfin, apte à remplacer, mais je dois encore acquérir pas mal d'expérience. Maintenant, au niveau papiers, au niveau de tout ça, j'ai commencé un peu à comprendre comment ça fonctionnait, mais c'est vrai que j

. Parce-que-moi-c, est de la médecine libérale que je veux faire, en cabinet, et donc un an de cabinet, ce n'est pas trop sur toute notre formation hospitalière au CHU

. Au-niveau-des-connaissances, est vrai que c'est un peu court Donc moi je trouve que le SASPAS c'est bien. C'est vrai que remplacer sans SASPAS, je pense qu'il y aurait eu quand même un moment de flottement. Le fait que mon premier rempla est prévu pour mars prochain

. Comme-je-t, heure, je pense que c'est un peu juste, et c'est pour ça que le SASPAS, je ne pense pas que ce soit de trop. Un an, pour quelqu'un qui veut faire de la médecine libérale, vu comment c'est complexe, tous les papiers qu'on a à faire, la compta, ici et là, et les différents modes de travail, avec secrétaire, sans secrétaire

. C. Ça-dépend, est très fluctuant, il y a des bons cours, des bons profs, et des mauvais cours, des mauvais profs. L'autre difficulté c'est aussi l'accès aux cours. Enfin moi, personnellement, je suis plus allé aux cours où je pouvais

. Au-niveau-logistique, pout tout ce qui est gestion des documents administratifs, les arrêts de travail, accident de travail/maladie professionnelle, les ententes préalables, et caetera, est-ce que ce sont des choses qui pourront te poser problème ?

. Alors, Maintenant, ça dépend aussi des cabinets, il y en a qui font la dispense d'avance de frais, il y en a qui ne la font pas, en 2015 est-ce qu'on la fera à tout le monde ? Non, pour l'instant ça va

A. Part-faire-le-récapitulatif-de-la, journée et envoyer toutes mes cartes vitales à la Sécu, je n'ai pas fait grand-chose encore en comptabilité. Voilà, je fais le compte de ma journée, je fais mes chèques, je fais mon espèce, les cartes bancaires de ma journée, pouf ! Mais je n'ai rien

. Au-niveau-déontologique, est-ce qu'il y a éventuellement des situations qui pourraient te poser souci ?

D. Ce-que-je-vois-là-oui, . Untel, !. ». Je-fais-comme-Ça, and «. Oui, mais moi je n'ai pas envie. ». C'est renouveler des ordonnances avec une carte vitale d'un mari ou d'une épouse qu'on n'a pas vu, si le médecin fait ça, je me sens obligé de le faire, alors que moi si je m'installe un jour, ça ne se passera pas comme ça. Pareil, je me dis que le praticien que je remplace voudrait que je fasse comme ça, alors des fois je me demande si je fais à ma façon ou à sa façon ?, est des vieux médecins, ils en mettent souvent beaucoup plus que moi

. Et-au-niveau-de-l, enseignement théorique, est-ce que tu penses qu'il y aurait des choses qui pourraient être faites pour se préparer à ces difficultés ?

. Apte, est un grand mot ! (rires) Oui, mais c'est vrai qu'on a toujours des appréhensions sur les urgences qu'on peut avoir

. Donc, est quelque chose qui te fait un petit peu peur? Eh bien, pas forcément l'urgence, mais c'est de ne pas passer à côté de quelque chose chez une personne qui vient, en se disant que ce n'est pas grave, et que ça peut être grave. C'est plus le fait de se dire

. Des-lacunes,-je-pense-que-oui and . Qu, on ne peut pas tout savoir sur tout, c'est tellement vaste, la médecine ! Après, je pense que pour avoir fait le stage chez le prat, on a quand même une bonne connaissance sur le principal

. Au-niveau-de-la, en particulier dans la consultation en tête-à-tête en médecine générale, est-ce que tu te sens prête à assurer? Ça, ça ne me pose pas de problème, je me sens à l'aise avec les relations avec les patients

L. Alors, . Ça-me-fait-un-peu-plus-peur, and . Qu, on n'est pas vraiment formés pour, et je ne sais pas trop ce qu'il y a vraiment à faire. La comptabilité, ça n'est pas ce qui m'inquiéterait le plus, Et la gestion du matériel non plus. C'est plus tout ce qui est administratif, autre, qu'on ne connait pas forcément

. Et-bien-justement and . Qu, est-ce qui peut, si tu penses que tu as moins de crédibilité, qu'est-ce qui pourrait entraver cette crédibilité ?

. Alors and . De-crédibilité, je ne sais pas trop si on en aurait moins? C'est vrai que des fois pour les patients, c'est « le remplaçant », ils n'aiment pas, entre guillemets, « avoir le remplaçant », même si, en fonction des stages, si le médecin qu'on remplace a eu des SASPAS, ou a des étudiants

. Je-pense-qu-'il-est-suffisant, De toute façon, on a quand même pas mal de? Au bout du compte, à presque huit ans et demi de pratique, enfin de formation? Est-ce que tu penses que la formation actuelle obligatoire, c'est-à-dire sans le SASPAS, est suffisante

. Je-pense-que-c-'est-suffisant, Après, c'est vrai que ce serait agréable, vu qu'on est limité dans les SASPAS, malheureusement on ne peut pas tous en faire, d'avoir peut-être, au début de nos remplacement, un médecin un peu « référent », si on a des doutes, des choses comme ça, on puisse demander un avis, si on n'est pas dans un cabinet de groupe. Parce que si on remplace dans un cabinet de groupe, on a toujours un médecin à portée de main, en disant : « Voilà

. Au-moment-du-remplacement, quand on remplace, quand il y a des doutes, ou autre? Au niveau de l'enseignement du DES, est-ce que tu penses que c'est adapté, que c'est suffisant ?

C. Qu, on a je ne sais pas combien de cours qui sont proposés, je ne saurais pas dire le nombre qu'il y a, on doit en faire trente-six sur cette liste, je pense qu'il y a des cours qui sont intéressants, mais on n'a pas forcément la possibilité des fois, et en temps, et aussi parce que c'est limité, d'assister plus ou moins à tout, et je pense qu'il y en a certains qui seraient

. Au-niveau-de-la-maquette-de-médecine-générale, est-ce que ça te semble adapté, la maquette de l'internat ?

. Dans-l-'ensemble, J'ai bien aimé mon stage chez le prat. Il manque peut-être un petit peu d'autonomie chez ceux chez qui j'étais, je n'étais autonome qu'à la fin

. Non, je ne pense pas faire vraiment de sélection Ou peut-être au début, privilégier peut-être les maisons médicales pour être sûre de ne pas vraiment être seule

. Au-niveau-logistique, tout ce qui est documents administratifs, arrêts de travail, accidents de travail? Ça, ça ne me pose pas de problème, l'administration, j'ai envie de dire « liée à la profession », ça ne me pose pas de problème

. Ça, ai bien vu avec mes prats, donc ça ne me pose pas de problème

. Au, avec les patients, est-ce que certaines choses te font peur, de l'agressivité, un manque de confiance ?

. Je-ne-sais-pas, Je ne vois pas ce qu'on pourrait faire par rapport à ça Je ne vois pas ce qui pourrait être mis en place, parce que ce sont peut-être plus des idéaux qu'autre chose? r) Entretien n°18, 2013.

. Oui, on veut faire ! Donc c'était plus commencer à faire ce que j'avais envie de faire. Pas de gardes, prendre plutôt des remplacements plutôt que des gardes aux urgences ou ailleurs, où ça ne correspond pas à la pratique que j'ai envie d'avoir. Après il y a aussi l'aspect financier, évidemment, pareil, par rapport à une garde, je préférais faire un remplacement, aussi parce que ça correspondait à la pratique que j'aurais après, Et puis les autres motivations, commencer à me faire mon expérience, à me faire un réseau aussi de médecins? De médecins que tu pouvais remplacer par la suite

U. Oui, Et puis je pense que ça c'est fait naturellement, du fait du SASPAS, parce que du coup, spontanément, ils m'ont demandé de venir les remplacer, et je me suis dit que je n'avais pas tellement le choix, donc j'ai un peu démarré comme ça. C'est quand même l

S. Pour-le, est vraiment que je trouvais qu'on n'avait pas assez de pratique libérale dans notre internat Notre internat il est court, trois ans c'est vite passé, et du coup moi j'avais envie de voir au moins un an de libéral, entre le stage prat et le stage SASPAS. Et je pense qu'en fait tout le monde devrait le faire, enfin tous ceux qui veulent s'installer en libéral après, quoi. Voilà, c'est un peu ça qui m'a poussé à demander un SASPAS

. Non and . Honnêtement-non, Après je pense que c'est aussi personnalité-dépendant, moi je suis quelqu'un de?j'ai toujours l'impression que je ne vais pas être à la hauteur, donc j'avais cette appréhension de toute façon, que j'ai toujours, pendant les remplacements, même si ça se passe toujours super bien, j'ai toujours quand même une appréhension la veille d'un remplacement

L. Bah and . Médecine-générale-c-'est-tellement-vaste, Après je me disais que les autres ont réussi avant, ne sont pas des mauvais médecins, donc il n'y a pas de raison qu'on n'ait pas les bases Je pense qu'on est plutôt bien formés en médecine générale à Nancy, à mon avis on a les connaissances globales nécessaires pour démarrer. Après le tout c'est de savoir où s'arrêter, quand passer la main, et ça, je pense que c'est ça aussi qui est intéressant dans les remplacements

. Pas-du-tout and . Ça, ai fait de la médecine générale, et même de la médecine, c'est que pour le coup, une de mes forces, c'est le contact avec les gens, et que j'adore ça, en fait Je suis comme un poisson dans l'eau dans un cabinet de médecine générale. Après, aux urgences c'était pareil, mais on ne peut pas développer la même relation avec les gens, tu as moins le temps, et même ils n'arrivent pas avec les mêmes demandes envers toi, quand c'est une garde aux urgences que quand c

J. Ça and . Pense-que-la-comptabilité, avoir quelques médecins pendant mon stage prat et mon stage SASPAS justement qui m'ont fait faire la comptabilité, qui m'ont parlé de la gestion des cabinets médicaux Du coup, non, ça ne me faisait pas tellement peur. Après je pense qu'on pourrait être plus formés quand même, même à la fac

J. Ça, est quand même pour la plupart des internes ce qu'on va faire après, si j'élimine ceux qui font un DESC ou des choses comme ça, les autres vont faire du libéral, et tout le monde ne fait pas un SASPAS, donc je pense que pour le coup, six mois c'est juste. Après, c'est toujours pareil, on apprend un peu sur le tas, donc je pense que de toute façon quand on se lance, il faut se lancer, et puis ça ira. Mais je trouve qu'au niveau temps, ça passe trop vite, bon après c'est déjà tellement long que ça fait un peu bizarre de dire ça. Mais l'internat est peut-être trop court, il faut peut-être raccourcir d'une année avant, je ne sais pas? en même temps c'est les six ans avant qui

. Les, puisque j'ai accepté dans des cabinets que je connaissais initialement, en fait Parce qu'on a le confort de remplacer dans des cabinets? Et même encore maintenant?enfin, non peut-être que maintenant j'accepte aussi des remplacements là où je ne connais pas. Mais je pense qu'au début, vraiment on accepte plutôt là où on connait le cabinet, parce que justement, on n'a pas à se soucier du matériel, de tout ce qu'il y a autour de la consultation médicale, quand on sait, bêtement, où est l'alarme, comment faire la compta

. Je-dirais-pas-tellement-au, Mais après je n'hésite pas à passer un coup de fil, l'autre jour par exemple en psychiatrie, pour avoir un avis si besoin, directement. Après je pense comme on disait tout à l'heure

. Niveau-médical,-je-ne-vois-pas-tellement?-si, ai eu ça la semaine dernière en remplacement, c'est par exemple quand tu es appelé pour une visite à domicile, qu'on n'a pas toujours les dossiers médicaux du coup quand on est appelé comme ça en urgence, on arrive qhez quelqu'un qu'on ne connait pas, on ne connait pas les antécédents? Moi, c'était pour une dyspnée, bronchite asthmatiforme avec surinfection de BPCO, mais elle n'a jamais voulu aller aux urgences. Quand on doit persuader les gens de se faire soigner, ça ce n'est pas évident. On prend le temps d'expliquer, et caetera, mais on ne peut pas non plus les prendre par la main et les emmener aux Urgences, ou les forcer à monter dans une ambulance, ça ne servirait à rien

. Au-niveau-de-la-logistique, on a déjà parlé tout à l'heure des documents administratifs, est-ce que tu as rencontré vraiment des soucis quand tu as été confrontée à ça ?

. Si and . Dû-faire-la-première-fois-un-renouvellement, ALD, parce que la dame sinon n'allait pas être remboursée, ça ne pouvait pas tellement attendre? Parce qu'en général ils attendent quand même leur médecin traitant je pense. Après, ce n'est pas que je ne veux pas les faire, mais c'est quand même un peu le rôle du médecin traitant. Donc quand j'ai dû le faire en ligne sur ameli.fr, la demande d'ALD, j'ai un peu galéré. Mais voilà, c'est toujours pareil

. Bah, c'est que ça change en fonction du logiciel aussi, parfois? Donc oui, ça on peut avoir quelques difficultés parfois à passer? Je ne peux pas dire : « Je n'ai jamais eu de problème pour passer une carte vitale ». En général, je m'en sors en faisant une feuille de soin, mais bon

S. Tu-es-dans-une-maison-médicale, autres médecins, moi j'ai déjà appelé une fois pour qu'il m'explique comment, parce que c'est un peu bête de faire une feuille de soin. Il m'a montré comment faire passer. Mais ça, oui, ce n'est pas toujours évident

. Au-niveau-déontologique, est-ce qu'il y a parfois des situations qui t'ont posé problème ?

. Alors and . Ça-ce-n-'est-pas-toujours-Évident, avec une prescription, et que le patient vient te voir pour un renouvellement, tu ne vas pas lui dire à la fin de la consult, surtout si tout va bien : « Ben non, je vous renouvelle tout, sauf ça, parce que je ne suis pas d'accord » ! Ça pose un peu souci, alors on dit qu'on est libre de nos prescriptions, pas toujours, c'est ça qui n'est pas toujours évident quand on remplace. C'est qu'on voit des choses que nous on ne ferait peut-être pas ?pas que nous on fasse mieux, je ne dis pas-mais parfois, on est plus jeunes, aussi, donc on est plus sur les recommandations par exemple. Plus à jour sur les recommandations, et on voit des choses qui nous paraissent un peu « hors recommandation », et on ne peut pas toujours le dire, on ne va pas dire : « Ah bon, il vous a mis ça ? », donc ça ce n'est pas toujours facile, et on n'est pas toujours si libres en fait, des prescriptions. Et puis les patients ont l'habitude aussi des prescriptions de leurs médecins, alors si vous dites : « Non, moi je ne prescris pas ça

. Non, . Je-pense, and . Qu, il y a quelques patients quand même auxquels il faut savoir poser des limites, très demandeurs J'ai remarqué ça dans un cabinet, je me suis dit que c'était peut-être lié au médecin, peut-être qu'elle rentre trop facilement dans le jeu de ses patients, et que derrière je les ai trouvé très très demandeurs. Après c'est comme tout, il y en a avec qui ça ne passe pas trop, mais on s'en fiche

J. Ça and . Pense-que-c-'est-vraiment-la-pratique, Plus on fera de stages en cabinet, plus on sera préparés, quoi Je pense que déjà avec le SASPAS, on a la chance d'avoir fait un an de libéral et d'être peut-être mieux préparés que certains au remplacement. Et puis on aborde aussi notre vie professionnelle avec pas mal de contacts, du fait d'avoir fait ce stage professionnel, et c'est assez confortable. Là je voyais à la fin du stage aux Urgences, il y en avait, sur tous ceux qui finissaient comme moi, il n'y en n'avait pas beaucoup qui avaient des remplacements de prévu, Ou qui ont remplacé comme moi pendant les vacances de Toussaint. Ils n'avaient pas fait de SASPAS, ils avaient peut-être moins de contacts. Donc je pense que c'est un atout

. Alors-moi-j-'ai-considéré-effectivement-que-j, étais en stage et pas remplaçante, et que si j'avais une question, je n'hésitais pas à la poser. Alors après, j'ai quand même appris à ne pas forcément la poser tout de suite, à gérer la situation, mais en reparler quand on faisait le débriefing le soir

. Mais?peut-Être-un-petit-peu-au-début, Au fur et à mesure on appelle de moins en moins

. Oui, je n'ai pas eu de problème pour joindre les médecins, et du coup je n'ai jamais eu de souci particulier Et le soir, bon, je ne peux pas dire que j'ai eu un débriefing à chaque fois, mais quand on en avait un c'était intéressant

. Oui, Alors il y a peut-être des gens d'une nature moins stressée, ou moins, je ne vais pas dire consciencieuse? Mais je pense que pour les gens qui ne sont pas sûrs d'eux, au début du moins, je pense que le SASPAS est primordial. Après c'est un peu dur de dire ça. Oui, je pense qu'il y a des gens qui ont besoin, peut-être

S. Et-le, C'est une transition en douceur. C'est : « je remplace, mais j'ai quand même mon filet en dessous, si jamais? ». Après, comme je te disais, je pense que le filet on l'a toujours, parce que si tu as un vrai doute déjà tu peux appeler le 15, si tu as un problème tu appelles le 15 et tu auras le médecin régulateur qui te donnera un avis. Après, on a aussi pour toutes les petites situations, certes c'est pas grave si tu ne fais pas ce qu'il faut, ça permet de faire une transition assez sympa entre le stage praticien et les remplacements

. Pas-du-tout, je n'ai jamais été au fait de comment ça se passait, même quand j'étais chez le prat Je ne sais pas trop comment ça marche, niveau paperasse administrative, ne serait-ce que savoir comment on commande les ordonnanciers, ce genre de choses

. Est-ce-que-tu-penses-que-le, niveau requis en France pour remplacer, le niveau légal, c'est-à-dire avoir validé deux semestres et le stage chez le praticien, est suffisant, ou est-ce qu

. Non, avoir au moins fait les six mois chez le prat Avoir vu comment ça se passait, avoir vu une petite expérience de comment ça marche, avec les patients, comment ça marche avec la Sécurité Sociale, la paperasse, les cartes vitales, les feuilles de soin. C'est la seule chose qui est vraiment requise

. Adaptée and . Tu, fais juste un stage chez le prat, les cinq autres stages, enfin au moins quatre sans compter le SASPAS, sont faits à l'hôpital, donc ça ne t'aide pas pour les remplacements, ce sont des stages hospitaliers, par définition qui sont totalement différents de l'activité libérale Après au niveau des cours de DES, c'est pareil, ce sont des cours très centrés sur la clinique ou des pathologies qui ne se rendent pas toujours en cabinet de médecine générale. Qui sont bien souvent fait par les spécialistes, en collaboration avec le DMG, mais qui n'abordent pas assez les aspects « pratico-pratiques

. Au-niveau-déontologique, est-ce qu'il y aurait des situations qui pourraient te poser problème ?

J. Non and . Ne-pense-pas, Je ne vois pas de situation qui pourrait poser problème sur le plan déontologique

. Au, est-ce qu'il y a des choses qui te feraient peur ? Manque de confiance, agressivité, des demandes injustifiées

P. Non, . Que-justement-quand-tu-remplaces, and . Tu-n, as pas ce besoin d'aller dans le sens du patient parce que c'est une patientèle qu'il faut que tu gardes, que c'est un peu ton gagne-pain derrière. Si le patient vient quand tu remplaces et qu'il demande des choses injustifiées, moi je leur dis non, et s'ils ne sont pas contents je leur montre la porte. Et au niveau du remboursement, après, il faut être un peu humain, s'ils n'ont pas d'argent

. Est-ce-que-tu-penses and . Qu, il serait possible de se préparer aux difficultés qu'on peut rencontrer au moment des premiers remplacements, avant de commencer, pour justement mieux les aborder ? Eventuellement de quelle façon ? A part les stages chez le prat