L'étude du crâne H9, provenant de la nécropole néolithique de Cravanche, intègre desnotions de deux disciplines particulières : l'Odontologie et l'Anthropologie.La grotte fût fortuitement découverte le 2 mars 1876. Les squelettes et le mobilieraccompagnant les défunts ont été régulièrement exhumés durant une soixantained'années et sont en partie conservés au Musée de Belfort. Le mobilier, notamment lescéramiques, appartenait à la culture Roessen présente il y 4600 ans.Auparavant, l'Homme trouvait dans la nature, au grè de ses déplacements, abris etnourriture. La civilisation néolithique imposa peu à peu un nouveau mode de vie basé surl'agriculture et l'élevage : c'est le début de la sédentaristion. Les nouvelles habitudesalimentaires des hommes néolithiques, comme une plus grande consommation desucres, sont à l'origine de plusieurs pathologies dentaires.Le premier objectif de la thèse est de présenter les différentes caractéristiques etpathologies crâniennes et bucco-dentaires de H9, permettent une extrapolation de ce quiexistait à la Préhistoire. Les observations cliniques et radiologiques dentaires permettentle diagnostic de pertes post-mortem, avulsions, lésions carieuses, pathologies péri-apicales, parodontopathies, fissures, fractures et usures dentaires.Le second objectif est d'exposer les investigations permettant d'obtenir desrenseignements sur la vie de H9. L'application des techniques d'odontologie médico-légale permet la détermination de son sexe, âge au décès, groupe biologique et de sesliens de parenté avec les autres individus de la sépulture par analyse génétique. Lesrésulats concordent à dire que le crâne appartenait à une femme caucasoïde dont l'âgeest estimé entre 40 et 50 ans.Les ossements de Cravanche et du Mont Vaudois sont mis à la disposition de la facultéd'odontologie de Nancy. Depuis leur découverte, ils n'avaient encore jamais été étudiés.