But de la présentation. Les descriptions scanographiques du labyrinthe ethmoïdal évoquent classiquement un cloisonnement complexe d'espaces appelés cellules ethmoïdales. Le développement phylogénétique de l'ethmoïde permet de supposer que ce cloisonnement résulte en partie d'un empilement par enroulement semicirculaire des ethmo-turbinaux dans le plan coronal. Le but de cette étude était d'évaluer la fréquence de l'empilement par enroulement des ethmo-turbinaux sur des scanners d'adulte en coupes coronales.Matériels et Méthodes. Une étude rétrospective, descriptive a été menée à partir des scanners pré opératoires du nez et des sinus. Le nombre de coupes coronales examinées, le nombre de coupes présentant un aspect en bulbe d'oignon, la fréquence des coupes présentant une image en bulbe d'oignon à 2 et à 3 lamelles, la cohérence de lecture entre les 3 examinateurs indépendants ont été évalués.Résultats. L'étude a porté sur 50 TDM : ceux-ci comportaient en moyenne 32,7 coupes coronales passant par l'ethmoïde. Un aspect en bulbe d'oignon était retrouvé par les 3 examinateurs sur environ 60 % des coupes. La majorité des images en bulbe d'oignon comportait 2 lamelles. Conclusion. L'hypothèse phylogénétique de la formation des labyrinthes ethmoïdaux par empilement en bulbe d'oignon est soutenue par les résultats de cette étude observationnelle. Cette vision du labyrinthe ethmoïdalpermet de concevoir sa dissection comme une dissection de couloirs aériens entre les lamelles ethmo-turbinales