, juin 1888), qui habitait à l'époque à Nogent-sur-Seine, au 33 rue de l'Ouest 22 , pose sa candidature en offrant les mêmes conditions que Simart au prétexte que la famille de sa femme est originaire de Troyes. Il joint une liste de ses travaux à sa lettre. Qualifié d'artiste habile mais non de génie par le peintre et artiste Étienne-Antoine Parrocel (Avignon, 1817-Marseille, 1896), il avait donné un Saint Roch et un Saint Laurent à l'église de sa commune. Toujours la même année, Hermann Kuhn exécuta un demi-relief en plâtre représentant le pape troyen. L'oeuvre intégra le musée 23 . A une date inconnue, l'artiste local déjà rencontré, Louis Charles Janson, dit Janson d'Arcis (sur Aube), se porte candidat. C'est également le postulant choisi par la Ville de Troyes que l'artiste remercie le même jour. Joseph Marius Ramus, vol.19, 1936.

, Louis Félix Parigot, informe la Société qu'elle a choisi Janson 25 pour exécuter la statue d'Urbain IV. Las, le projet s'enlise ! L'année 1867 verra les choses prendre un autre cours. La séance du 16 août 1867 permet d'annoncer que Napoléon III autorise, par un décret impérial en date du 17 juillet, la souscription pour l'érection d'une statue d

, Le préfet se trouve chargé dorénavant de nommer une commission, d'ouvrir une souscription publique et de choisir l'emplacement idéal pour le monument 27 . Le rôle de la Société devient marginal. Si certains de ses membres participent à la commission (d'Arbois de Jubainville et l'abbé Coffinet) c'est en raison de leur fonctions professionnelles. Seuls figurent, comme représentants de la Société

, La Société lance une nouvelle souscription en 1869. Le 18 décembre 1875 elle dispose de 1055 frs

, Il s'agit sans doute d'une ancienne rue de Nogent-sur-Seine

, Elle est référencée sous le numéro d'inventaire 857.1.1. Hermann Kuhn, par ailleurs méconnu, est l'auteur de deux autres médaillons en demi-relief, l'un consacré à Henri I er le Libéral et un autre à l'empereur Frédéric I er Barberousse

». Appelé-curieusement-«-jeanson-decreaude and . Dans-le-courrier, AD 10, fonds SAA, 2 J 1219. Orthographié simplement « Jeanson » ailleurs

, n°58, relative à l'érection d'une statue d'Urbain IV, 5 août 1868. Le signataire est Jules-Emmanuel Ravinet, évêque du diocèse de 1860 à 1875. Il est indiqué : « ? Le projet

L. and A. , , p.1867

L. and A. , , pp.3-1867

M. Du and G. Troyes,

, Trésorerie

, Pour quel projet ces sommes sont-elles prévues ? Au nouveau projet mené par le Conseil Général ou peut-être pour faciliter une nouvelle tentative de la Société pour reprendre l'initiative comme pourrait le suggérer l'intervention de M. Truelle proposant de confier le travail à Paul Dubois ? Les choses en restèrent là. En effet

, Le spectre du pape troyen resurgit en 1869 lorsqu'Eugène Lapayre, né à Boulages le 12 avril 1846, et qui fit son apprentissage auprès de Jouffroy, donne une statue en bois représentant Urbain IV. Il l'avait exécutée deux ans auparavant comme le confirme la date gravée près du nom de son auteur sur le socle 30, La Société reste encore responsable du musée de Troyes et son goût pour la statuaire ne se dément pas

, janvier 1952) d'une reproduction exécutée par l'artiste lui-même, du célèbre Christ en croix de François Girardon conservé à l'église Saint-Rémy de Troyes 31 . La Société n'a aucune raison de se méfier d'un don provenant d'un artiste réputé. L'information ne passe pas inaperçue aux yeux des marguilliers de la paroisse qui font le lien avec le travail que l'abbé Gambey avait demandé au praticien treize ans plus tôt, en 1859. Personne ne songea alors à inquiéter Valtat lorsqu'il emmena la précieuse oeuvre à son atelier ; c'est à cette occasion qu'il en fit un surmoulage. Le 5 janvier 1873, la fabrique demande que tous les moules et le plâtre lui soient remis et souhaite qu'une perquisition légale soit diligentée au domicile de l'artiste pour s'assurer qu'aucun moule n'y subsiste 32 . Las ! Le moulage est bien, La Société se retrouve victime de son goût pour la sculpture en 1872. Cette année là, le bulletin du 12 novembre mentionne le don fait par Valtat père (Dieppe, 8 août 1869-Paris, vol.2, p.33, 1931.

, En 1890, à l'occasion de l'inauguration du Monument des Enfants de l'Aube, Albert Babeau, alors président de la Société, admet pourtant bien que : « L'oeuvre patriotique de M. Boucher à laquelle a collaboré vaillamment un autre enfant de l'Aube, M. Briden, ne saurait rester isolée dans une ville comme Troyes, où ni les sujets, ni les artistes ne font défaut. Les hommes célèbres qu'elle a vus naître attendent encore leurs statues. Henri le Libéral, Quelques années plus tard, la nécessité de célébrer la mémoire d'Urbain IV semblait ne plus être de première importance, 1872.

. Catalogue-?-op.-cit, Aujourd'hui catalogué aux Musées d'Art et d'Histoire sous le numéro d, vol.226, p.67, 1931.

, Le don comprenait aussi les moulages d'un bas-relief de Phidias représentant une bataille. Cf. Mémoires de la Société Académique de l'Aube, 1872, p.307

. Ad-aube and 1. Saa,

?. Catalogue and . Op, , p.58

(. Babeau and . Albert, Mémoires, t, vol.27, 1980.