, Hémon tente de convaincre Créon de revenir sur sa décision, qui contredit les lois divines et qui fait murmurer le peuple contre lui. Les deux hommes s'opposent avec violence dans un dialogue en stichomythies. Aux motivations amoureuses s'ajoute une dimension politique ; les deux derniers vers d'Hémon sont très clairs à cet égard : Faites à vos flatteurs autoriser vos lois Et voyez votre fils pour la dernière fois, p.44

, Hémon (V, 1) consiste surtout en une suite d'exclamations contre un roi qui se conduit en tyran dès son accession au trône, son second monologue, à la scène 3, explicite le déchirement du héros

. Ha-!-pourquoi-n'est, Contre qui mon amour pût montrer mon courage : En quelle occasion ne l'irais-je éprouver ? Et que ne tenterais-je, afin de la sauver ? Mais, ô loi du devoir ! importune contrainte ! Le nom de l'ennemi défend même la plainte, p.45

D. Sophocle-À-garnier, Il n'y a pas deux logiques d'écritures ou deux techniques distinctes mais des principes dramatiques communs, le recours aux mêmes éléments de la grammaire scénique et poétique 46 . Ainsi, l'utilisation de l'espace scénique et l'écriture spectaculaire, expérimentées pour des scènes romanesques ou ludiques, sontelles réinvesties dans la grande séquence inaugurale de l'Iphigénie. La fonction architecturale du monologue ouvre, dans Venceslas, sur la symétrie des monologues de, et la révolte amoureuse s'approfondit et s'exprime dans des monologues d'irrésolution du héros

, Rotrou « pense sa tragédie comme l'occasion de réemployer un certain nombre de procédés dans un contexte qui leur donnera une dignité nouvelle, ou pour le moins une efficacité inusitée -le comble d'une pratique d'homme de théâtre, Je rejoins ici les analyses éclairantes de D. Moncond'huy dans l'introduction à son édition d'Hercule mourant, pp.24-25, 1999.