Epilepsy in Early Onset Alzheimer’s disease
Epilepsie et maladie d’Alzheimer du sujet jeune
Abstract
INTRODUCTION : l’épil eps ie semble être une comorbidité fréquente chez les patients souffrant de maladie d"Alzheimer (MA), et particul ièrement dans les formes du sujet jeune. La présence d’ une épilepsie chez ces patients pourrait être associée à un déc lin cognitif plus rapide et une institutionnalisation plus précoce. Cette étude a pour objectif principal de déterminer le pourcentage de patients épileptiques dans une population atteinte de MA du sujet jeune. Les objectifs secondaires sont de déterminer une relation temporelle entre le début des crises d’épileps ie et la MA et de décri re les caractéristiques des patients à risque d’épilepsie. MÉTHODE : étude prospective, observationnelle et monocentrique. Nous avons inclus les patients avec un diagnostic de MA du sujet jeune (anomalie du LCR évocatrices de MA ou mutation génétique) entre 2013 et 20 19 et suivis au CMRR de Nancy. Chaque patient a ensuite bénéficié d"un EEG de longue durée et d"un interrogato ire détaillé par un épileptologue. A lïssue de cet entretien. les patients ont été divisé en deux groupes: «épileptiques>> et« non épileptiques>>. RÉSULTATS : 25 patients ont été inclus. Parmi eux, 40% étaient épileptiques. Concernant le type de crises, 50% étaient général isées (CTCG ou myoclonies) et 50% étaient focales (temporales ou extra-temporales). L "épilepsie survenait pour la plupatt des patients entre 3 et 5 ans après le diagnostic de MA. L’épilepsie éta it associée à une durée d"évolution plus longue de la maladie. Le score MMSE était significativement plus bas dans le groupe épileptique au moment du diagnostic (T l) et de la consultation d"épileptologie (T2). Le déclin cognitif (MMSE Tl-T2) et la perte d"autonomie (IADL T1-T2) étaient plus rapides chez les épileptiques. Concernant les enregistrements EEG, on retrouvait chez les épileptiques 20%d’anomalies paroxystiques. CONCLUSION : !"épi leps ie s’ avère être une co rnorbidité fréquente de la MA du sujet jeune, avec 40% d" épileptiques dans notre population. Les patients présentent des crises foca les dans 50% des cas. Seuls 40% des patients étaient déjà diagnostiqués épileptiques au moment de l’étude; les crises focales étai ent sous-d iagnostiquées. Les enregistrements EEG n ·étaient pas toujours utiles. Le résultat principal de cette étude est le fa it que l’épil epsie est associée à un déclin cognitif et une perte d"autonomie plus rapide. Deux hypothèses sont alors envisagées : soit la répétition de crises d"épileps ie est responsable du déclin cognitif soit !’épilepsie est un marqueur d’une forme plus sévère de MA. Des études avec de plus importantes cohortes seraient intéressantes afin de corroborer ces données et d"évaluer l’impact des traitements antiépileptiques sur le déclin cognitif.
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