Retrospective evaluation of anxiety and depressive events in patients with systemic sclerosis : SADScS study
Identification rétrospective des évènements anxieux et dépressifs chez les patient·e·s présentant une sclérodermie systémique : étude SADScS
Abstract
INTRODUCTION : Les troubles dépressifs et anxieux dans la sclerodermie, bien que plus souventretrouves par rapport a la population générale, semble insuffisamment considérés. OBJECTIF : Estimer par l’analyse des dossiers médicaux informatisés le nombre d’événements anxieux et dépressifs dans la population sclérodermique suivie au CHRU de Nancy, puis les comparer au Programme de Medicalisation des Systèmes d’Information (PMSI), pour enfin étudier les facteurs de risque dans cette population. MATÉRIEL ET MÉTHODES : étude rétrospective (2010-19) descriptive dans un hôpital universitaire analysant : le codage du PMSI, les événements dépressifs, anxieux, les traitements psychotropes, la présence d’un suivi psychologique ou psychiatrique ainsi que des facteurs démographiques, cliniques, biologiques associes. RÉSULTATS : Sur 203 personnes, 5,9% (PMSI) et 25,6% (dossiers) présentaient des événements dépressifs et 7,4% (PMSI) et 14,3% (dossiers) des événements anxieux. En combinant PMSI et dossiers, 54 (26,6%) personnes avaient présente une dépression, 37 (18,2%) un syndrome anxieux, dont 24 (11,8%) les deux diagnostics. La concordance des données PMSI-dossiers était médiocre : scores PABAK dépression et anxiété respectivement a 0,57 [IC95 % : 0,4-0,7] et 0,70 [IC95 % : 0,6-0,8]. Il existait une association significative entre la sclérodermie systémique cutanée diffuse plutôt que limitée et les troubles dépressifs (OR=4,19, IC95% [1,1-16,7], p=0,04) et anxieux (OR=7,19, IC95% [1,1-44,6], p=004), avec moins de troubles dépressifs en cas d’atteintes digestives (OR=0,30 [0,1-0,8], p=0,01). Peu de personnes avaient un suivi psychologique ou un traitement médicamenteux adapté. CONCLUSION : Cette étude préliminaire retrouve peu de troubles anxiodépressifs par rapport a la littérature, probablement à cause d’un sous-diagnostic et du peu de données psychiatriques dans les dossiers et le PMSI. L’analyse multicentrique retrouvait une association significative entre les formes diffuses et les troubles anxiodépressifs ainsi qu’un moindre retentissement psychique en cas d’atteinte digestive d’interprétation statistique délicate au vu du faible nombre d’événements. Il serait intéressant de compléter cette étude par une évaluation psychiatrique standardisée avec analyse des thérapeutiques de la sclérodermie pour prendre en compte leur iatrogénie.
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