La coopération interprofessionnelle dans les nouvelles structures d’exercice coordonné (MSP, ESP, CPTS) : place et intérêt pour le pharmacien d’officine
Abstract
L’exercice des professionnels de santé évolue avec le temps. Ces professions libérales tendent à se regrouper dans des structures où l’exercice coordonné attire, intéresse et devient la norme. Les nouvelles structures de santé pluriprofessionnelles (MSP, ESP et CPTS) incarnent cette évolution. Ces entités, plus ou moins faciles à créer et à gérer, se multiplient rapidement sur tout le territoire français et proposent de nombreux avantages. Que ce soit économiquement ou pour leurs possibilités d’amélioration de l’offre de soin et de la prise en charge des patients, le pharmacien a intérêt à exercer dans de telles structures. Le pharmacien, expert de certains domaines et habitués à jongler entre tous les acteurs de santé, dispose d’une place de choix dans ces structures où il peut être tantôt coordinateur, tantôt force de proposition, mais toujours acteur de premier ordre. Il convient cependant de suivre l’évolution de ces structures. Il faut surveiller leur taille qui peut les rendre contre-productives si trop grandes, mais aussi rester vigilant sur les évolutions des missions proposées. Des missions spécifiques aux pharmaciens ont été créées dans ces structures (pharmacien correspondant, dispensations sous protocoles), mais sont pour l’instant infructueuses (contraignantes, difficiles à mettre en oeuvre, procédurières, chronophages, peu efficaces…). La santé de demain se fera avec ces structures et le pharmacien doit en faire partie, doit y insuffler son expertise et doit en surveiller l’évolution.
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