Le suivi gynécologique de prévention des personnes en situation de handicap mental résidant en structures d'accueil spécialisées : étude qualitative multicentrique par entretiens auprès du personnel de Foyers d’Accueil Polyvalents et Foyers d’Accueil Spécialisé de Moselle sur la période de novembre 2019 à janvier 2020
Abstract
The HAS advocates equal access to health care as a right. This right applies to women with mental disabilities and particularly to gynecological preventive monitoring. It can be provided by a midwife, within the limits of physiology. The problem is "does the gynecological monitoring of prevention of women with mental disabilities in the FAP and FAS of Moselle respect the recommendations of the HAS?”. The objective of the study was to assess the quality of gynecological monitoring of this population. Method: This was a qualitative study using semi-structured individual interviews with the various staff members of two FAPs and three FASs in Moselle over the period from November 2019 to January 2020. Overall, 11 professionals were interviewed, including eight educators, two nurses and a gynecologist of a care home. Results: Only three professionals interviewed considered that the recommendations of the HAS were applied to the monitoring of care home resident. All the professionals assured that the examinations carried out during the gynecological prevention follow-up were not understood by women with mental disabilities in care home. In addition, the insufficient training of professionals, the pejorative experience of residents during unsuitable consultations as well as a lack of collaboration between the educational and care teams were the main obstacles to gynecological monitoring. Conclusion: The gynecological follow-up of the care home residents does not respect the recommendations of the HAS. To improve it, a gynecological consultation proposal could be put in place and adapted to patients received in consultation by midwives
La HAS prône l’égalité d’accès à la santé comme un droit. Ce droit s’applique aux femmes en situation de handicap mental et particulièrement au suivi gynécologique de prévention. Il peut être assuré par une sage-femme, dans les limites de la physiologie. La problématique est « le suivi gynécologique de prévention des femmes en situation de handicap mental dans les FAP et FAS de Moselle respecte-t-il les recommandations de l’HAS ? » L’objectif de l’étude était d’évaluer la qualité du suivi gynécologique de cette population. Méthode : Il s’agissait d’une étude qualitative par entretiens individuels semi directifs avec les différents membres du personnel de deux FAP et trois FAS de Moselle sur la période de novembre 2019 à janvier 2020. Au total, 11 professionnelles ont été interrogées dont huit éducatrices, deux infirmières et une gynécologue référente d’un foyer. Résultats : Seules trois professionnelles interrogées ont estimé que les recommandations de la HAS étaient appliquées au suivi des résidentes des foyers. Toutes les professionnelles ont assuré que les examens réalisés durant le suivi gynécologique de prévention n’étaient pas compris par les femmes en situation de handicap mental des foyers. De plus, la formation insuffisante des professionnels, le vécu péjoratif des résidentes durant des consultations inadaptées ainsi qu’une absence de collaboration entre les équipes éducatives et soignantes étaient les principaux freins d’un suivi gynécologique. Conclusion : Le suivi gynécologique des résidentes des foyers ne respecte pas les recommandations de la HAS. Pour l’améliorer, une proposition de consultation gynécologique pourrait être mise en place et adaptée aux patientes accueillies en consultation par les sages-femmes
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