Abortion treatment in town by a general practitioner : Evaluation of patients’ assessment in Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle and Vosges region
L' interruption volontaire de grossesse en ville chez le médecin généraliste : évaluation de la demande des patientes dans les départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et les Vosges
Abstract
INTRODUCTION : En Lorraine, aucun médecin généraliste n’a signé de convention avec un établissement de santé, vingt ans après la loi autorisant la pratique de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en cabinet libéral. Pourtant la méthode médicamenteuse est reconnue comme sure et efficace, avec une bonne acceptabilité de la part des femmes. L’objectif est de déterminer s’il existe une demande des patientes à réaliser une IVG médicamenteuse chez leur médecin généraliste en Lorraine. MÉTHODE : Enquête multicentrique prospective, descriptive, quantitative par auto-questionnaires, menée au sein des centres d’IVG et centres de Planification et d’Education Familiale de la région Lorraine, auprès des femmes réalisant une IVG médicamenteuse entre septembre 2020 et février 2021, avec un terme de grossesse ≤ 7 SA. RÉSULTATS : 45% des femmes interrogées auraient réalisé leur IVG chez leur médecin généraliste s’il effectuait cet acte. Celui-ci a été le premier interlocuteur chez 25% d’entre elles. Les femmes ayant parlé de leur IVG avec leur médecin sont plus enclines à réaliser cet acte avec lui que les autres femmes (p <0,05). DISCUSSION : Le rôle de premier recours du médecin généraliste s’avère essentiel dans l’accès à l’IVG. Ce rôle est dépendant de la représentation qu’ont les femmes de la relation médecin-patiente. Le choix de la ville repose sur la confiance, la proximité géographique, la rapidité, et l’intimité d’une prise en charge ambulatoire. Cependant, un problème d’information persiste : une femme sur quatre ne connaissait pas cette possibilité, et les femmes ayant déjà vécu une IVG ne sont pas plus au courant de la loi. CONCLUSION : Diffuser l’information sur cette possibilité aux femmes, mais également aux professionnels concernés semble primordial pour maintenir le choix et une réponse adaptée au droit à l’avortement.