Repellents for human use : efficacy against ticks and toxicity in humans
Les répulsifs à usage humain : efficacité contre les tiques et toxicité chez l’humain
Abstract
Ces dernières décennies les informations concernant les tiques et les maladies à tiques se multiplient à travers la presse écrite, la radio ou encore la télévision. Bien que les tiques soient présentes dans l’environnement depuis des millénaires, cet intérêt soudain s’explique par l’augmentation de leur présence dans l’environnement mais aussi du nombre de cas de maladies à tiques chez l’Homme et chez ses animaux domestiques. Fort de ce constat, il est nécessaire d’un point de vue de santé publique d’avoir un contrôle sur ses maladies vectorielles et par conséquent un contrôle des vecteurs. Certaines des pathologies vectorielles transmises par les tiques bénéficient de moyens de prophylaxie spécifiques comme la vaccination (encéphalites à tiques) et d’autres de traitements (maladie de Lyme).Mais, pour toutes les infections transmises par les tiques, le moyen de prévention primaire le plus efficace de protection consiste à éviter les piqûres de tiques. Au cours de ce travail, un état des lieux des différents répulsifs cutanés présent au sein du réseau pharmaceutique a été réalisé (composition, efficacité et toxicité des substances répulsives). A l’heure actuelle les quatre substances actives cutanées répulsives durable en cours d’utilisation recommandé par l’OMS et l’EMA sont le DEET, l’IR3535, le KBR3023 ainsi que le citriodiol. Le mode d’action des différentes molécules sur les tiques reste encore flou. Concernant l’efficacité des molécules, seules deux d’entre-elles ont été approuvées dans le cadre du règlement biocide européen N°528/2012 selon la méthode OPPTS. A ce jour, seuls les produits contenant exclusivement du DEET et de l’IR3535 ont fait l’objet d’une évaluation complète possédant ainsi une AMM dans l’indication d’efficacité répulsive contre les tiques. Dans la littérature, les études d’efficacité de ces quatre molécules sur les tiques sont peu nombreuses. Elles sont réalisées sans critère de standardisation avec des protocoles pas toujours pertinents. L’ensemble des données misent en évidence durant ce travail démontre la grande difficulté qui réside dans le choix du bon répulsif à tique. C’est pourquoi le rôle de conseil et d’expertise du pharmacien est primordial. Cette mission n’est pas simple et nécessite, en tenant compte de la balance bénéfice/risque, de la rigueur afin de sélectionner le bon répulsif selon les indications liés aux patients (pédiatrie, femme enceinte...) et celles directement liés au répulsif (formulation, substance active, concentration...).
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