Le comportement maternel a été fréquemment étudié chez les vertébrés, il n'en est pas de même chez les arthropodes; on ne dispose, notamment d'aucune étude complète chez les araignées coelotes terrestris, le modèle qui a servi au présent travail, est une araignée fréquente dans les sous-bois de lorraine. Les mécanismes impliqués dans la phase de soins aux jeunes sont ici étudiés. Des tests de confrontations, réalisés entre des femelles et des jeunes homospécifiques, montrent que: la tolérance des jeunes dépend de l'état psychophysiologique des femmes. Elle est modulable et influencée par les caractéristiques des jeunes, notamment leur âge. Cependant, quel que soit le degré de tolérance des femelles, les jeunes ne sont pas confondus avec les proies. L'aptitude à l'approvisionnement des jeunes varie également en fonction de l'état réactionnel des femelles. Elle parait s'établir avec l'émergence des jeunes et se maintenir presque indéfiniment. Il est possible d'induire le comportement maternel chez des femelles préalablement dépourvues d'une telle aptitude. La plupart des animaux à activité parentale subissent l'influence des variations aléatoires de leurs environnements. Ceci implique une régulation de cette activité qui ne peut donc être l'expression des seuls vertébrés. Cette présente étude sur l'araignée coelotes terrestris est un exemple qui illustre, parmi d'autres, la capacité des arthropodes à réguler eux aussi leur activité parentale