Les recherches sociologiques dans le monde arabe remontent aux années 20. Elles étaient influencées par l'école française, et plus tard américaine. Les tendances politiques des chercheurs sociologues arabes se reflètent dans leurs approches des thèmes sociologiques étudiés. Ces derniers relèvent du champ socio-culturel (la culture arabe, l'intelligentsia, la laïcité, la modernité, le système patriarcal, la violence, l'éducation, la personnalité de base, la femme dans le monde arabe, la sexualité dans l'islam...), socio-religieux (l'islam et les mouvements islamistes...), socio-politique (la domination occidentale, la liberté et la démocratie...), socio-économique (développement et sous-développement, mondialisation...), etc. Les courants et les méthodes dans lesquels s'inscrivent ces recherches sont : le structuralisme, le comparatisme, l'évolutionnisme, le fonctionnalisme, l'empirisme...Une évaluation de ces recherches sociologiques nous permet de porter à leur passif les points de faiblesse suivants : généralisation arbitraire, implication politique, problèmes de catégorisation et de style, thèmes et approches non sociologiques, faible maîtrise des techniques d'expression, problèmes méthodologiques... Parallèlement nous rangeons à l'actif de ces recherches chez quelques auteurs : le sujets tabous, les apports au savoir sociologique, le sens de la précision, le respect des normes scientifiques...En effet, le redressement de la situation de la recherche sociologique arabe, suppose trois conditions essentielles : la liberté d'expression, la réforme de la formation sociologique dans plus d'un pays arabe, et la réalisation des recherches à portée opérationnelle