, Il n'est pas Il fait

D. Cette-existence and . Dieu, matérial'isée par I'action

, Garaudy d'expliciter sa propre démarche et de justifier ses choix par "exigence chrétienneMa vie a pris tout son sens lorsque j'ai découvert, dans ma foi, le fondenent de mon action révolutionnaire

, Percevant, sans doute, toute I'arbiguîté qui risque de

, filtrer dans cette ouverture sur une création, en engageant son existence sur un style de vie au nom de la foi, Garaudy s'interroge : "De quelle foi s'agit-il ? Foi en Dieu ? Foi en l'honrne

L. Cette-interrogation, i pernet de mieux répondre à ce qu''il appel'le "... un faux problène" : "... une foi en Dieu qu'i n'imp1 iquerait pas la foi en l'homme serait une évasion et un opium

. Et-cette-foi-suppose and . Garaudy,

, tinue sa création dans sa dimension spécifiquement humaine : la transcendance qui émerge de 'l 'histoire

C. 'est-ce-qui-fait-dire and . Garaudy, Plus je travaille, plus Dieu est créateur. Il n'y a pas d'extériorité de Dieu. Dieu est passé tout entier dans I'homme

. Cette-rnr.-rtation-produisant-un-horme, appartenant tout entier à la terre et tout entier divin", selon l'expression du Père Leclerq, ami de Garaudy, permet à ce dernier de dépasser toutes les "hésitations" gui, trois ans plus tôt, dans "L'Alternat'ive", I'empêchaient de répondre à la question : suis-je chrétien ?

A. , foi qui est un autre nom de la I iberté, de I'amour, de'la création

, Parole d'homme, 1975.

. Garaudy-reconnaît, Cette foi ie ne la possède pas : elle me possède

. Et-c-'est-en-pensant and . Au, Christ poète, subversif et militant" qu ' i'l termine " Parol e d'homne" en aff i rmantJe suis chrétien

, En cela il restait fidèle à Marx qui lui avait fait

, dre dès 1'âge de vingt ans que "l'homme fait sa propre histoire

, C'était pour lu'i 'le premier postulat de la foi

, sable de son histoire répétait-i]

. Mais-la-foi-c, était aussi 1'expérience des sources. L'expérience "du pouvoir jmfrrévisible de dépasser Ses propres Iimites". Pas l'existence d'un manque, mais celle d'un surcroît qui lui faisait dire

, Et tout de suite, il s'exp'liquait sur cette "affirmation" : "J'emploie Ie mot "Dieu

. Mais-je-n-'en-ai-pas-besoin-pour-exprimer-ma-foi, Je ne connais de Dieu que 1'action de ceux qu'i portent témoignage de lui. Lorsque j'ai imaginé , dans mon roman "Qui dites-vous que ie su'is ?" un homme qui porte ce térnoignage, il prend conscience de ce qu'i1 est dans cette confession: Dieu ne parlera iamais

, Dieu n'agira jamais, si tu ne lui prêtes pas tes mains

. Ce-qui-intéressait-garaudy-dans-le-christianisme, était son caractère particul ier, à savo'ir que dans l'immense foi du monde, il avait su donner un visage à un témoin singu'l ierJésus de Nazareth mcntrait par sa vie, par sa mort et par sa résurrection

, Le Christ avait montré comment on peut v'ivre 1'expér'ience des sources. Pour Garaudy, la "Bonne Nouvelle", annonçant que "tout était possible", portait en elle la promesse inouîe de la résurrection, "la certitude de vivre chaque jour l'éternité, c'est-à-d'ire la plén

C. 'est-de-cette-plénitude-que-le-héros-de, Qui dites-vous que je suis ?" témoignait et c'est cette même p'lénitude, mise en rel ief dans les dernières pages de "Qui dites-vous que ie suis, qui nous avait amené à penser que Garaudy était arrivé au bout de sa route

C. Toute-distance-entre-le and . Le, pasSation/RéSurrectiOn" étant aSsurée par leS "mutants" du nguVeau monde, i1 nous semblait que Garaudy pouvait "S'effacer" après avoir montré le chemin du "futur possib'|e

, C'est sur cette impression vivenrent ressentie, que nous lui avons déclaré avoir lu et compriS "Qui dites-vous que ie suis ?

, Testarpnt spirituel... non, pourtant ce qui est sûr, c'est que je désirerais mourir conxae mon héros. Mais pour l'heure il s'agit de vivre avec la certitude et la ioie de nous savoir "inachevés". Le terrible Serait d'être un honnre "fini". Et c'est ce qu'on devient quand On Se crOit aChevé, Après un instant de silence, alors que Son regard traduisait une certaine émotjon

, Au moment où nous approchons du terrne de cet'itinéraire, à deux ans de distance, cette dernière réf'lexion de Garaudy nous revient en mérpire alors que nous apprenons qu'i1 vient de se convertir à l'jSlam en devenant "frère Raiaa

I. Pourquoi and . Islam, après avoir fait une expér'ience de p1én'itude

C. En-se-réclamant-du, serions-nous tenté de demander ? Pour deux raisons précise Garaudy à Jean-Pau1 Guetny, iournal iste à "Jeune Afri- queJe tenais à me déso'lidariser du Christianisme qui relaie une certaine idéologie sioniste ; par ailleurs, l'Islam est, dans la tradition abrahamique, 1a foi 'la plus intégrante

, Jeune Afrique

. La-seconde-raison and . Lu, i tenait particul ièrement à coeur, étant dOnné que pour lui, devenir musulman, ce n'était pas renier le christianisme . Les deux croyances n'étant pas contradictoires, dans la nesure où I'islam

. Fidèle-À-lui-néme, . Garaudy-musulman-entendait-rester-ce, and . Qu,

, avait toujours été dans ses décisions de mi1 itant protestant : "un hérétique

, hérétique" sur horrne double ou double cohérence de I'homne ? Garaudy nous étonner en gardant une foi toujours vivace dans 'l 'homme à maîtriser son destin

C. Qu, 'être un horme inachevé, ce n'est par une maladie ... à ses risques et péri1s

, Jeune Afrique, 1982.

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