Ce travail de thèse se propose de faire un état des lieux de la mort subite du nourrisson en Nouvelle-Calédonie en 2012. Il s'articule autour de deux parties. La première, estime rétrospectivement l'adéquation des pratiques de prise en charge locales des cas de mort subite du nourrisson recensés de 2008 à 2011, avec les recommandations de la Haute Autorité de Santé de 2007, ainsi que les résultatsde l'étude de l'Institut national de Veille Sanitaire de 2009. La seconde, évalueprospectivement, les pratiques de couchage des enfants de 0 à 2 ans sur le territoire.On met ainsi en évidence un retard conséquent dans l'application des recommandations de la Haute Autorité de Santé : par exemple le taux d'autopsie réalisée (qui en principe devrait être réalisée dans tous les cas) dans notre série est de 29% alors qu'il est de 72,4% dans l'étude de l'Institut national de Veille Sanitaire. Du côté prévention, on montre que les messages sur les bonnes conditions de couchage d'un enfant sont mal relayés et qu'ils sont souvent mal ou non appliqués : par exemple dans notre série le taux de co-sleeping est de 37,3% et 21% sont toujours ou souvent couchés dans une mauvaise position. Ces résultats incitent à poursuivre la réflexion engagée en 2012 autour de la mort subite du nourrisson en Nouvelle-Calédonie : sa prise en charge et sa prévention doivent être adaptées au territoire.Ce travail souhaite fournir les bases d'une discussion sur la possible création d'un centre de référence pour la mort subite du nourrisson et pour la première campagne de prévention sur le sujet sur le territoire