Introduction: la chirurgie des tendons fléchisseurs en zone 2 reste décevante etreprésente un véritable problème de santé publique. Convaincus de l'intérêt d'unerééducation précoce, nous avons réalisé une étude comparative et prospective derééducation des plaies des tendons fléchisseurs opposant la méthode selonKleinert et celle selon Strickland. Matériel et méthode: pendant deux ans, 40 patients ont été inclus dans les différents protocoles par randomisation. Deux groupes ont été formés comportant chacun 20 sujets. Le recul minimum est de 6 mois. La technique chirurgicale était toujours la même, la rééducation débutait à 48 heures post opératoire et les patients étaient hospitalisés pendant 7 jours environ. La suite était prise en charge par un kinésithérapeute de ville. Le protocole impliquait un suivi strict hebdomadaire avec une parfaite participation des patients.Résultats: le nombre de complications ainsi que la chirurgie secondaire (ténolyse, greffe) ont significativement chuté. L'arrêt de travail, pour les patients manuels était en moyenne de dix semaines. La progression de la rééducation était évaluée par la mesure des amplitudes articulaires, l'EPP, un bilan 400 points. Il n'existe pas de différence significative quant à la valeur de l'arc final de mobilité. Le recul important montre une amélioration des amplitudes articulaires au-delà de 6 mois.Conclusion: notre préférence va à la méthode de Strickland lorsque cettedernière est parfaitement assimilée par le patient, car elle minimise le flessumIPP, permet d'éviter l'exclusion du doigt lésé, et oblige le patient à s'impliquerdavantage. Pourtant les résultats obtenus, dont certains ont une valeur statistiquevalidée, laissent à réfléchir et entretienneent le débat pour la progression destechniques de prise en charge des lésions des fléchisseurs en zone 2.