Introduction : La Dyspraxie est un trouble complexe qui reste peu connu, responsable d'un retard dans le développement et l'acquisition de la coordination motrice et du geste chez 6% des enfants. Nous avons étudié la place du médecin généraliste dans le parcours diagnostique de l'enfant dyspraxique.Méthode : Une étude épidémiologique descriptive a été menée sur une cohorte historique de dossiers d'enfants, ayant un trouble non verbal des apprentissages, suivi en 2011 et 2012 au centre référent pour les troubles des apprentissages en Lorraine. Une étude complémentaire, a été réalisée par entretiens téléphoniques auprès des médecins généralistes des enfants. Le recrutement a été facilité par une neuropédiatre et l'analyse des données, permise avec l'aide d'un épidémiologiste du CHU de Nancy, en utilisant le logiciel SAS® 9.3.Résultats : En moyenne, les parcours diagnostiques comptaient 6,6 intervenants et duraient 4,2 ans. Le médecin généraliste intervenait dans 38.3% des parcours avec un rang moyen d'intervention égal à 3,9. Dans 98% des cas, les médecins généralistes objectivaient des Troubles des Apprentissages (TDA) chez leurs jeunes patients, mais dans 77,6% des cas, la part dyspraxique n'était pas suspectée. Parmi les médecins généralistes interrogés, 72,9% s'estimaient familiers avec la dyspraxie et 40%, estimaient la connaître de façon « succincte », « vague », « à peu près » ou « incertaine ». Conclusion : Le médecin généraliste n'est pas sollicité en première ligne. Il pourrait êtreintéressant, de plus sensibiliser les médecins généralistes, sur les signes précoces d'anomalies du développement non verbal de l'enfant