Au cours des XVIe et XVIIe siècles, le sud de la Lorraine est confronté à une importante vague de procès de sorcellerie. Les inculpés sont accusés de provoquer un mal donné chez leurs victimes, c'est-à-dire une maladie maléfique.Jusqu'à présent la médecine ne s'était que très peu penchée sur la notion de mal donné depuis les travaux d'Etienne DELCAMBRE et de Jean LHERMITTE en 1956. Cette thèse tente donc de combler une lacune.Deux étiologies fondamentales sont dégagées des archives, celle de perclusion et celle d'obstructions internes selon les expressions utilisées à l'époque. Les cas examinés, tirés des minutes des procès de sorcellerie, ont permis d'évoquer un certain nombre d'hypothèses diagnostiques : la sclérose en plaques, le syndrome de Guillain-Barré, les spondylodiscites infectieuses, la péritonite et la colique hépatique.