En 2007, 131 médecins généralistes lorrains répartis sur les 4 départements ont participé au 1er tour d'un audit élaboré par le Groupe Lorrain d'Audit Médical (GLAM) et portant sur la sécurité de prescription des AVK. Cette étude a permis de montrer que, si certains critères de sécurité entourant la prescription des AVK sont le plus souvent respectés : connaissance par le patient de l'INR cible, suivi biologique régulier par dosage de l'INR, numéro de téléphone du patient à jour dans le dossier médical du médecin; d'autres critères comme la possession d'un carnet de suivi à jour, la mise à la disposition du patient de vitamine K ou encore l'utilisation de la molécule AVK la mieux évaluée restent encore perfectibles. Le GLAM a formulé des pistes d'amélioration à l'issue du 1er tour visant à améliorer les pratiques médicales: dédier une consultation spécifique d'éducation thérapeutique pour chaque patient sous AVK, systématiser l'utilisation du carnet de suivi de l'AFSSAPS, réévaluer régulièrement la balance bénéfices risques du traitement, s'assurer que chaque patient sous AVK dispose de vitamine K. Un second tour a ensuite été réalisé en 2009, mobilisant 39 médecins parmi les 131 praticiens du 1er tour. L'analyse des résultats du 2ème tour montre que trop de patients restent exposés à un traitement AVK sans justification (14% des patients sous AVK pour fibrillation atriale et 31% des patients sous AVK pour maladie veineuse thrombo-embolique le sont sans justification). La comparaison des 2 tours d'audit a permis d'observer une augmentation sensible du nombre de patients ayant un carnet de suivi à jour ainsi que du nombre de patients possédant de la vitamine K. En revanche, le pourcentage de patients traités par warfarine n'a pas progressé entre les deux tours.