Le tabagisme actif et passif est associé à une diminution de la fertilité naturelle et des résultats obtenus en Assistance Médicale à la Procréation. La zone pellucide, qui joue un rôle important dans les processus de fécondation et d'implantation pourrait être modifiée par ce type d'intoxication. Nous avons étudié le retentissement du tabagisme, évalué par le dosage des métabolites de la cotinine dans le sérum et le fluide folliculaire (technique en chimiluminescence), sur les caractéristiques physicochimiques de la ZP de l'ovocyte (épaisseur moyenne, coefficient de variabilité de la ZP et temps de dissolution des ovocytes non fécondés sous l'action de la pronase) et les capacités d'implantation des embryons issus de ces ovocytes. 23 fumeuses actives et 16 fumeuses passives, prises en charge dans un programme de FIV ou d'ICSI ont été appariées à des non fumeuses. Dans notre étude, on ne retrouve pas de différence significative ni pour l'épaisseur ni pour la sensibilité aux enzymes protéolytiques de la ZP entre les fumeuses actives, les fumeuses passives et les non fumeuses. Pourtant, le tabac a incontestablement un impact négatif sur la fertilité féminine et l'intoxication tabagique se reflète dans l'environnement direct de l'ovocyte (fluide folliculaire). Mais, il ne semble pas que cet effet délétère du tabac passe par le biais d'un impact sur la ZP ovocytaire.