Le phénomène de Raynaud ne représente pas un risque majeur de santé. Cependant il est à l'origine d'une gêne parfois invalidante dans la vie professionnelle ou sociale, touchant 5 à 11% des femmes et 2 à 5% des hommes. Il se définit comme un acrosyndrome se manifestant par des crises évoluant en 3 phases : syncopale, d'asphyxie et hyperhémique. Le froid est le principal responsable du déclenchement de ces crises. Il s'agit d'une réaction de protection de l'organisme qui cherche à préserver ses organes vitaux au chaud en limitant le flux sanguin aux extrémités. Il est important par le diagnostic de différencier la maladie de Raynaud, pour laquelle il n'y a aucune étiologie, du syndrome où l'étiologie est à rechercher. Parmi ces étiologies, il y en a une pour laquelle le rôle du pharmacien est très important, il s'agit de l'iatrogénie. Le pharmacien dispose actuellement d'un outil intéressant, le dossier pharmaceutique, qui est une aide dans l'identification des interactions médicamenteuses. Quant aux traitements, ils passent avant tout par des mesures de protection vis-à-vis du froid. Un traitement vasodilatateur peut être proposé ; les plus utilisés sont les vasodilatateurs artériels et la nifédipine, plus efficace mais présentant beaucoup plus d'effets secondaires. L'enquête menée dans cette thèse a montré le caractère courant de cette affection dans notre région et a permis de confirmer les données trouvées dans la littérature.