L'oxyde nitrique (.NO) est un messager physiologique majeur, impliqué notamment dans l'homéostasie vasculaire. Par conséquent, toute molécule libérant .NO a un potentiel thérapeutique important. Les S-nitrosothiols sont des donneurs de .NO en développement, car présentant de nombreux avantages par rapport à ceux déjà existants (nitrates organiques), en particulier l'absence de tolérance. Parmi eux, le S-nitrosoglutathion (GSNO) est peu toxique car il existe de manièrephysiologique dans l'organisme. Il fait donc l'objet de nombreuses études in vitro, mais également ex vivo et in vivo. Du GSNO exogène a déjà été administré dans plusieurs essais cliniques chez l'Homme, avec des effets pharmacologiques intéressants. Néanmoins il n'existe pas à ce jour de méthodologiede contrôle de cette matière première synthétisée à façon ou provenant de fournisseurs non pharmaceutiques.L'objectif de ce travail consistait donc à mettre en place un contrôle qualité du GSNO préparé à façon au laboratoire, par son identification chimique et le développement d'une méthode CLHP en phase inverse avec contre-ion et détection UV.Les résultats ont montré que le produit obtenu est comparable à celui disponiblecommercialement, en termes de contenu et d'impuretés (ions nitrite et nitrate, disulfure de glutathion). Ces dernières ont été identifiées et quantifiées selon les normes pharmaceutiques : les niveaux d'impuretés retrouvés sont compatibles avec les exigences des normes pour une substance médicamenteuse administrée à < 2 g/jour. En revanche, les niveaux d'impuretés étaient plus élevés dans une solution de GSNO synthétisé à façon mais sans étape de précipitation ni lavage.En conclusion, le GSNO est un composé à fort potentiel thérapeutique cardiovasculaire et cette étude montre qu'il est possible de le synthétiser facilement, à moindre coût, et de disposer d?un produit parfaitement caractérisé et contrôlé pour les expériences.