La douleur et la traumatologie sont des motifs de consultation extrêmement fréquents dans les services d’urgence.L’anesthésie locorégionale constitue un excellent moyen antalgique. L’échographie connaîtun essor important dans les services d’urgences. Coupler les deux techniques paraît une idée intéressante, d’autant que l’anesthésie locorégionale échoguidée a fait ses preuves chez les anesthésistes-réanimateurs.L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt et la faisabilité de l’anesthésie locorégionaleéchoguidée dans les services d’urgence du Grand Est.Méthode : étude descriptive, basée sur un questionnaire diffusé par mail aux médecinsurgentistes du Grand Est, de février à juillet 2014. L’objectif principal était d’évaluer sil’anesthésie locorégionale échoguidée est pratiquée dans les services d’urgence.Résultats : on note un très faible taux de participation, de 18%. Globalement, on retrouve une non-maîtrise des blocs accessibles aux médecins urgentistes, ainsi qu’une formationinsuffisante à l’échographie, de l’ordre de 50%. Certains blocs sont tout de même mieuxmaîtrisés, comme le bloc iliofascial, le bloc de la gaine des fléchisseurs et les blocs de la face,sans échoguidage. Les freins à la pratique de l’anesthésie locorégionale échoguidée sont des problèmes logistiques (frein des spécialistes, manque de matériel), un manque de formation et de pratique. Les médecins sont cependant plutôt favorables à la réalisation de l’anesthesie locorégionale échoguidée.Conclusion : l’anesthésie locorégionale échoguidée a une indication théorique dans lesservices d’urgence mais sa place « pratique » reste encore à prouver