La préservation de la qualité de vie sexuelle des patientes souffrant de prolapsus est un enjeu majeur du traitement chirurgical. Dans ce domaine, les conséquences de la promontofixation coelioscopique ne sont pas clairement établies. Le but de ce travail est d'évaluer, à l'aide de questionnaires validés, l'impact de la promontofixation coelioscopique sur la sexualité. Nous avons réalisé une étude prospective multicentrique chez 152 patientes. Le degré du prolapsus était mesuré à l'aide de la classification internationale POP-Q (Pelvic Organ Prolapse Quantification). La sévérité des symptômes pelviens, la qualité de vie et la sexualité étaient évaluées à l'aide d'auto-questionnaires validés respectivement : le PFDI-20 (Pelvic Floor Distress Inventory), le PFIQ-7 (Pelvic Floor Impact Questionnaire) et le PISQ-12 (Pelvic organ prolapse urinary Incontinence Sexual Questionnaire). Le traitement chirurgical consistait en une promontofixation laparoscopique. Il n'a pas été retrouvé de lien statistique entre la sévérité clinique du prolapsus et l'altération de la qualité de vie sexuelle. En revanche les symptômes urinaires, pelviens et digestifs étaient associés à une altération de différents domaines de la sexualité. Dès le 3ème mois postopératoire, on observait une amélioration (p<0,001) des scores de symptômes, de qualité de vie et de sexualité globale. L'analyse de chaque item du questionnaire de qualité de vie sexuelle montrait que seuls certains domaines de la sexualité étaient améliorés de manière significative par la chirurgie. L'amélioration se confirmait au 12ème mois postopératoire (p<0,001) sans modifications significative par rapport au 3ème mois. Notre étude permet de conclure que la cure de prolapsus par promontofixation coelioscopique améliore la sexualité de nos patientes et que cette amélioration a lieu essentiellement durant les trois premiers mois post-opératoires.