Introduction: La population obstétricale est considérée comme à haut risque d’inhalation. Une évaluation du contenu gastrique pourrait s’avérer utile dans ce contexte, afin d’adapter la technique anesthésique au risque réel d’inhalation. L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt de l’évaluation échographique du contenu gastrique au cours du travail obstétrical et dans les suites immédiates.Méthodes: Etude observationnelle, prospective, menée à la Maternité Régionale Universitaire de Nancy. Une première échographie gastrique était réalisée, avec mesure de la surface de section antrale, après la mise en place de l’analgésie péridurale, puis une deuxième en post-partum immédiat (seuil définissant un estomac plein placé à 340 mm²).Résultats: Cent patientes ont été incluses dans l’étude. Soixante quatre patientes (71%) présentaient un estomac plein lors de la première mesure, 65 patientes (65%) en post-partum immédiat. Le seul facteur associé au fait d’avoir un estomac plein en post-partum immédiat, était le niveau de douleur au moment de l’inclusion (p = 0,0127). Neuf patientes évaluées estomac vide à l’entrée avaient un estomac plein en postpartum immédiat alors qu’aucune de ses patientes n’avaient bu au cours du travail.Discussion: L’échographie gastrique permet une évaluation intéressante de la surface antrale en cours de travail. Cependant, la mise en évidence d’un estomac vide ne garantit pas chez toutes les patientes une réelle vacuité, du fait vraisemblablement d’une compression de l’estomac par l’utérus gravide. En postpartum immédiat, par contre, elle pourrait s’avérer un outil extrêmement intéressant pour évaluer le contenu gastrique des patientes