Les convulsions néonatales précoces sont le marqueur le plus fréquent et le plus spécifique de souffrance cérébrale chez le nouveau-né. Elles sont le plus souvent expliquées par une étiologie déterminée mais dans 2 à 7.5 % des cas, cette dernière n’est pas retrouvée. Nous nous sommes intéressés à cette population.L’objectif de cette étude rétrospective est d’évaluer tant sur le plan du diagnosticétiologique que sur le plan pronostic les enfants nés à terme et ayant présenté desconvulsions précoces sans asphyxie, sans étiologie signalée, en période néonatale précoce.Au total, 28 enfants ont été inclus dans cette étude sur une période de 12 ans. La proportion de crises convulsives néonatales précoces inexpliquées est de 25 % dans notre population. Les étiologies finalement mises en évidence sont les pathologies génétiques et métaboliques dans 14 % des cas chacune, les anomalies vasculaires dans 32 % des cas, l’anoxo-ischémie dans 7.1% des cas, les causes traumatiques et les anomalies parenchymateuses dans 3.5% des cas chacune. Nous avons mis en évidence comme seul facteur de risque anténatal statistiquement significatif de survenue de convulsions précoces inexpliquées le tabagisme maternel. Concernant le pronostic, nous n’avons pas trouvé d’éléments significatifs pour ces enfants.Le critère inexpliqué des convulsions est souvent difficile à mettre en évidence et certaines étiologies comme l’anoxo-ischémie leur sont régulièrement attribuées par excès. Par ailleurs, il semble important de suivre ces enfants avec soins et rigueur car il n’y a pas d’élément pronostic déterminant chez ces enfants