L'objectif de cette étude est d'aborder l'étiopathogénie du syndrome d'exclusion segmentaire (SES) du membre supérieur afin d'apporter une nouvelle solution thérapeutique. Le primum movens est une dysafférentation secondaire à un dérèglement proprioceptif à l'origine d'informations erronées agissant comme des leurres pour les centres de contrôle moteur. Il en résulte un apprentissage comportemental mal adapté aboutissant à une inactivité, accessible aux thérapeutiques contraintes. L'auteur propose (i) de refaire le point sur le SES, la plasticité de la fonction motrice, l'apprentissage de l'inactivité et son traitement; (ii) au travers d'une étude (10 patients), de démontrer l'utilité des thérapeutiques contraintes pour obtenir une amélioration des performances analytiques et fonctionnelles et raccourcir la durée de la prise en charge rééducative. L'intérêt de l'imagerie par IRMf pour l'exploration des modifications plastiques cérébrales induites par ce syndrome sera étudié et débattu.