Au Québec, les pharmaciens ont depuis longtemps fait le constat que leur métier ne peut plus se limiter à une simple distribution de médicaments, mais bien à de véritables soins pharmaceutiques. Forts de leur solide expérience en pharmacie clinique, les pharmaciens d'établissements ont peu à peu pris d'avantage de responsabilités au sein de différents services cliniques : ajustement d'antibiothérapie, suivi de soins palliatifs, évaluation et suivi d'un traitement antalgique, suivi d'anticoagulothérapie Le service des urgences de l'Hôpital Saint François d'Assise bénéficie depuis plusieurs années des services d'un pharmacien, les problèmes reliés aux médicaments étant à l'origine de nombreuses consultations à l'urgence. Différentes études ont démontré que près de 28% des consultations urgentes sont reliés à problème du à un médicament. Le bénéfice du travail d'un pharmacien dans un service d'urgence a été démontré par de nombreuses études. Le pharmacien réalise des historiques médicamenteux plus complets et permet de d'identifier et de prévenir de nombreux problèmes reliés à la pharmacothérapie (PRP). Le but de ce travail a été de démontrer l'aide qu'apportent les stagiaires en pharmacie au service des urgences et d'évaluer leur travail. L'issu de cette enquête a témoigné de l'efficacité des stagiaires à réaliser des historiques médicamenteux, à identifier de nombreux PRP et à initier des actions thérapeutiques afin de diminuer les risques iatrogènes. Enfin cette expérience québécoise a permis d'entamer une réflexion sur les soins pharmaceutiques, les possibilités d'importations en France, et l'éducation thérapeutique. Cette réflexion prend en compte toutes les difficultés à affronter pour atteindre la satisfaction que pourront retirer les pharmaciens de l'application d'une telle pratique.