La recherche de paternité est devenue très performante grâce aux progrès de labiologie et des empreintes génétiques. La fiabilité des résultats permet désormais à un juge de conclure et d'attribuer ou non une paternité à 99,999%.Ce travail reprend dans un premier temps les aspects législatifs qui sous tendent uneaffaire et une expertise filiale. Simples habituellement, car composé d'un trio mère-enfant-père présumé, ces aspects deviennent très complexes hors d'actes sexuels avec violence, consanguinité, absence de mariage ou insémination artificielle.La deuxième grande partie rappelle l'ensemble des méthodes biologiques utiliséesjusqu'alors, reposant sur les groupes sanguins, puis présente les techniques récentes portant sur l'ADN des différents sujets et déterminant ainsi leurs "cartes d'identités" génétiques. C'est sur l'ensemble de ces méthodes que reposent les conclusions des dossiers d'expertises, troisième partie de cette thèse. Quarante huit expertises de paternité, jugées de 1990 à 1999, ont été étudiées.Leur interprétation et conclusions sont ensuite discutées, permettant d'élargir leurchamps d'application à d'autres dossiers atypiques. La biologie a donc servi la justice, à condition de toujours confronter cette vérité biologique glaciale à la puissance affective et relationnelle d'un enfant pour un homme quireste pour lui "son" père.