En 2004, l?appropriation de l'automesure par les médecins généralistes Français était faible : un tiers refusait d'utiliser cette méthode, un tiers l'utilisait rarement et un tiers régulièrement. En 2009 l'utilisation de l?automesure par les médecins généralistes est plus fréquente, mais seuls 1% d'entre eux respectent strictement l'ensemble des conditions selon les recommandations. Nous souhaitons identifier les réticences et freins, exprimés par les médecins généralistes, expliquant ce manqued'appropriation de l'AMT par les médecins français. Nous avons réalisé desentretiens en focus groupes auprès d'un échantillonnage représentatif des médecins généralistes puis avons analysé l'ensemble de ces entretiens avec l?'ide d'une sociologue, selon la méthode de recherche qualitative. Ainsi notre étude montre que la réticence, par les médecins généralistes à utiliser l'AMT auprès de la majorité de leurs patients hypertendus est multifactorielle. Les freins principaux identifiés sont principalement une forme de transfert de compétence au patient et/ou à l'outil (appareil de mesure automatisé) et des difficultés organisationnelles. L'application médiocre des protocoles de mesure semble liée à une insuffisance d'information et de formation et à la pauvreté de la pratique interprofessionnelle. Cette étude confirme que la relation médecin-malade est essentielle, déterminant le succès de la prise en charge du patient