À l'heure où la profession médicale française se féminise et où l'insécurité est omniprésente dans notre société, nous avons jugé intéressant de faire le point sur laréalité de cette violence au sein de l'exercice des femmes médecins généralistes. Nous avons voulu connaître leur sentiment face à cette menace et la façon dont elles pouvaient la gérer. Dans ce but, nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de femmes médecins généralistes de Meurthe-et-Moselle. Les entretiens ont été menés selon un guide d'entretien. Nous avons ensuite mené une analyse de contenu du verbatim. Quinze médecins ont été interrogés. La majorité d'entre eux avaient subi des agressions au cours de leur carrière. Les plus féquents étaient les agressions verbales. Des profils de patients dangereux et des situations à risque de violence étaient identifiées par un grand nombre de nos interlocutrices. Toutes évoquaienet un manque de formation à la geston de la violence. Une minorité d'entre elles connaissaient les outils informatifs relatifs à ce sujet mis à disposition par le Conseil National de l'Ordre des Médecins (CNOM). Les démarches judiciaires ou ordinales à réaliser au décours d'une agression étaient quant à elles bien connues des notre échantillon. Enfin certains médecins déploraient l'absence de soutien des instances ordinale ou judiciaire au décours des incidents. La violence à l'encontre des femmes médecins généralistes dans leur exercice quotidien est une réalité qui reste cependant exceptionnelle et dont elles ne semblent pas souffrir. L'intérêt de crééer au sein du Conseil de l'Ordre des Médecins de Meurthe-et-Moselle une prise en charge psychologique systématique pour les médecins victimes a pu être identifié