Une étude prospective, menée sur un an au SAMU 33, a comparé la Thrombolyse Pré Hospitalière à l'Angioplastie Primaire, comme stratégie de reperfusion de l'infarctus de myocarde à la phase aiguë. Le but étant d'évaluer le délai d'initiation de chacune, tout en observant les bénéfices et les risques encourus par les patients. Une population répartie, en 48 thrombolyses pré hospitalière et 67 angioplasties primaire, souffrant pour 91% depuis moins de 4h, au profil assez semblable d'un point de vue démographie, facteurs de risques cardio-vasculaires et territoire de la nécrose. Les résultats ont montré que les patients traités par la thrombolyse dès la prise en charge au domicile, bénéficient d'une stratégie de revascularisation une heure et vingt et une minutes plus tôt qu'avec l'angioplastie primaire. Dans ces conditions, elle profite à un plus grand nombre de maladies au plus près de la douleur et elle obtient un taux de perméabilité coronaire restituée comparable à celui de l'angioplastie primaire, sans que l'on constate de différence significative sur les événements aigus, ni même sur le taux de mortalité jusqu'à 30 jours. L'association de la thrombolyse aux héparines de bas poids moléculaires s'est montrée plus performante sur le nombre d'artères désobstruées, qu'avec les héparines non fractionnées, de même que les thrombolyses initiées dans les 90 min après le début de la douleur, on toutes été efficaces. Enfin il s'agit d'une petite population, reflet des pratiques locales, dont les résultats méritent d'être explorés à l'échelle nationale, dans le but d'aider à définir une stratification thérapeutique à la phase aiguë de l'infarctus.