Les facteurs psychopathologiques comme l'anxiété sont régulièrement associés à l'asthme allergique. Les différentes hypothèses étio-pathogéniques : allergique, psychosomatique expliquent la fréquence de cette relation et constituent les fondements des différentes approches thérapeutiques de cette maladie. Les thérapeutiques conventionnelles : physiques et pharmacologiques, doivent-elles être complétées par des traitements psychologiques ? Après revue des publications, nous avons étudié le niveau d'anxiété chez 20 enfants asthmatiques à l'aide de l'échelle de comportementale d'anxiété phobiques (ECAP) de VERA ainsi que l'existence d'éventuelles relations entre leur anxiété et des facteurs pouvant exercer un potentiel anxiogène. Les enfants examinés présentaient des scores ECAP supérieurs aux références d'enfants normaux et aux seuils d'alerte définis par VERA. Les niveaux relevés ne différaient pas significativement d'un échantillon d'enfants anxieux diagnostiqués selon la DMS-IV-R. La sévérité de l'asthme est liée à l'anxiété des enfants. Cependant les enfants bénéficiant d'une prise en charge psychologique au moment de l'étude sont peu nombreux. L'ECAP pourrait être un bon instrument de dépistage et de suivi de l'anxiété des enfants asthmatiques. Les troubles anxieux peuvent conditionner le pronostic ultérieur et constituer un facteur de chronicité de l'asthme. Le repérage précoce de la fragilité de ces enfants permettrait de leur proposer rapidement une prise en charge adaptée.