OBJECTIF: La TEP-18F-FDG cérébrale est devenue très utilisée dans le bilan des épilepsies partielles d'indication chirurgicale. Les analyses quantitatives de comparaison voxel-à-voxel à des populations témoins se sont développées dans l'aide à l'interprétation de ces examens. SPM est la méthode classiquement utilisée et elle nécessite une normalisation spatiale soumise à certains écueils méthodologiques (déformations aberrantes des images et image anatomique de référence (template) inadaptée). Nous avons comparé la méthode SPM à une nouvelle méthode de normalisation spatiale développée par l'INRIA et qui pourrait pallier au moins en partie les inconvénients de SPM. MATERIELS ET METHODES : Trente patients ayant une épilepsie temporale bien caractérisée ainsi que 13 patients témoins ont bénéficié d'une TEP-18F-FDG analysée en utilisant successivement la normalisation spatiale avec SPM et avec la méthode INRIA, par comparaison à une population témoin de 20 sujets. RESULTATS : la méthode de l'INRIA s'est révélée un peu moins sensible que celle de SPM pour détecter les foyers temporaux épileptogènes des patients (73% versus 93%). Elle semble apporter des résultats plus spécifiques avec beaucoup moins de foyers extra-temporaux détectés et un taux d'examen normal un peu plus élevé dans la population témoin (85% versus 69%). CONCLUSION : chez les patients ayant eu une TEP-18F-FDG pour épilepsie temporale pharmaco-résistante, la quantification des anomalies par une nouvelle méthode développée par l'INRIA semble apporter un gain en terme de spécificité, mais avec peut-être une moindre sensibilité. Des études sont actuellement en cours pour optimiser l'utilisation de cette nouvelle méthode.