The general practitioner in 2007. Evolution in the last 25 years of the doctor's image and the patient's expectations. Results of a survey carried out among 108 persons from the "Vallée de la Fensch" and the "Pays-Haut Lorrain"
Le médecin généraliste en 2007: Evolution en 25 ans de l'image du praticien et des attentes des patients. Résultats d'une enquête réalisée auprès de 108 sujets de la Vallée de la Fensch et du Pays Haut Lorrain
Abstract
Contexte. Alors que l'on parle ces dernières années de désacralisation du médecin et que les pouvoirs publics s'efforcent de le replacer au coeur du système de santé, très peu d'études ont été réalisées pour décrire objectivement l'image qu ont les patients de leur médecin. Objectifs : notre travail étudie l'évolution, en 25 ans, de l'image du médecin généraliste et des attentes de ses patients. Méthode : un questionnaire, exploité au début des années 80, a été réactualisé et proposé par téléphone, en 2007, à 108 sujets originaires du nord de la Lorraine. Résultats : le médecin généraliste, comme par le passé, est avant tout considéré comme un conseiller mais aussi comme un confident et un guide. Le terme de technicien est plus rarement cité aujourd hui. En 2007, plus encore qu'il y a 25 ans, il est perçu comme quelqu'un de travailleur et de dévoué. Et si à l'époque plus d'un quart de la population reprochait au praticien de ne pas être suffisamment compétent, cela ne concerne plus qu'une personne sur dix. Le public est désormais plus sensible à l'environnement matériel et accorde moins d attention à la vie privée et au genre du médecin. Une relation de soins basée sur un autoritarisme médical semble un modèle dépassé. Aujourd'hui, le médecin ne parait plus intouchable mais les gens ne sont pas aussi intransigeants qu'on pourrait le craindre. Les patients lui demandent plus de transparence mais la plupart d'entre eux ont une grande confiance en lui. Malgré les qualités évidentes qui sont reconnues aux médecins et même si les critiques sont moins nombreuses qu il y a 25 ans, la population revendique davantage d'explications, de conseils, de temps et surtout d'écoute. Conclusions : si l'on ne peut plus en 2007 parler de prestige lorsque l'on évoque le statut du médecin de famille, celui-ci reste malgré cela très apprécié des patients lorrains. Le public est fortement attaché à cette médecine, moins technique mais plus humaine et plus sociale que les autres disciplines médicales.
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