Le diabète gestationnel est une des principales complications de la grossesse. Une prise en chargeadaptée et rigoureuse s’avère nécessaire afin de limiter les risques materno-foetaux. Une corrélation esten effet désormais établie entre l’hyperglycémie maternelle et le risque de survenue de complicationspour la mère et son enfant.Dans un premier temps, des mesures hygiéno-diététiques sont instaurées afin de tenter de normaliserles glycémies. En cas de non atteinte des objectifs, une insulinothérapie sera envisagée dans unsecond temps.Nous avons réalisé une étude observationnelle à la Maternité Régionale Universitaire de Nancy, portantsur le protocole d’insulinothérapie par analogue rapide, dans le diabète gestationnel, mis en placedepuis 2002 au sein de l’établissement. La singularité du protocole réside dans l’instauration d’un délaide 30 ou 45 minutes entre l’injection de l’analogue rapide et la prise alimentaire. Le traitement doit tenircompte des particularités physiopathologiques de la grossesse et notamment de l’insulinorésistancecroissante. Le délai établi permettrait de lutter contre cette sensibilité diminuée à l’insuline.Dans l’étude, nous nous sommes intéressés à deux paramètres : une diminution des glycémiesmaternelles après mise sous insuline et la survenue éventuelle d’hypoglycémies précoces ou tardives,constituant un frein potentiel à la régulation glycémique.