INTRODUCTION : Nous avons étudié l'évolution des consultations « non-urgentes » aux Urgences de l'Hôpital Bon-Secours de Metz de 2001 à 2010 de 0h à 8h, période creuse habituellement.MÉTHODES : Après randomisation sur la totalité des passages aux Urgences la nuit sur 10 ans, 1963 dossiers du logiciel ResUrgences ont été étudiés a priori en tenant compte de l'âge, des antécédents, du motif de recours, des constantes et de l'examen clinique selon les différents critères de tri, de gravité et d'hospitalisation. Les consultations ont été classées appropriées, douteuses ou « non-appropriées » à une consultation dans un service hospitalier la nuit. Puis, pour étayer ce classement, le reste du dossier a été analysé.RÉSULTATS : Il existe une augmentation significative des consultations « inappropriées » depuis 10 ans la nuit, passant de 10,2% en 2001 à 35,5% en 2010 p#lt#0,001 alors qu'il y a une stabilité des autres types de consultations sur cette période. Le pourcentage moyen de ces consultations est de 26,3% IC 95% [24,4% ; 28,3%]. Elles concerneraient des patients plus jeunes que l'âge moyen des patients des urgences, avec une moyenne d'âge de 35,7 ans. Ils seprésenteraient spontanément au SAU dans 54,2% des cas et auraient consommé de l'alcool dans 21,5% des cas. La psychiatrie est le motif de venue le plus fréquent. Elle est suivie par la médecine puis la traumatologie.CONCLUSION : Ce travail donne une réalité aux consultations « non-urgentes », quipeuvent être source de coût et de difficultés supplémentaires pour les soignants. Une surconsommation croissante du système de soins pose un véritable problème de santé publique à l'heure des maîtrises budgétaires.