Introduction: Le réseau ICALOR était un bon exemple de prise en chargepluridisciplinaire des patients insuffisants cardiaques (IC). Il utilisait un dossier médicalpartagé informatisé avec un système d'alertes informant les différents intervenants lors demodifications cliniques ou paracliniques du patient. Dans cette étude nous avons essayéd'apporter des éléments nouveaux en termes d'efficacité de ce système d'alertes et d'améliorer la surveillance des patients IC. Nous avons analysé les alertes des patients suivis par le réseau en 2012 et avons comparé les caractéristiques des patients ayant eu des alertes en 2012 par rapport à ceux qui n'en ont pas eu.Résultats: Parmi les 2773 patients suivis par ICALOR en 2012, 642 avaient eu des alertes.L'alerte pour prise de poids était la plus retrouvée parmi les patients (10.5% du total despatients). Les patients de sexe masculin (60.3%), vivant en couple (53.6%) et retraités(84.9%) étaient plus souvent associés à la survenue d'alertes. Les antécédents les plus souvent associés à des signes de décompensation étaient le diabète (42.9%), l'HTA (71.8%), la dyslipidémie (27.1%), l'alcoolisme (11.2%), la BPCO (21.3%), l'insuffisance rénale (26.1%) et l'insuffisance respiratoire (15.2%). Le pontage coronaire et l'IDM apparaissaient comme des facteurs protecteurs (10.1% contre 12.9% chez les sans alerte p=0.02 et 6.2% contre 9.5%chez les sans alerte p=0.03%, respectivement). La fréquence cardiaque et la PAS élevées à l'inclusion étaient des facteurs associés aux principales alertes liées à une décompensation.Conclusion: Dans cette étude nous avons identifié les groupes de patients les plus à risquede présenter des alertes liées à une décompensation cardiaque, nous permettant ainsi de mieux programmer leur suivi dans l'avenir. De plus, nous avons identifié une tendance à un manque d'observance de la part des patients IC, accentuant la nécessité de renforcer et d'améliorer les services d'éducation thérapeutique