Le rein est l'organe le plus transplanté. La greffe rénale est le traitement de choix de l'insuffisance rénale chronique. Les immunosuppresseurs constituent la pierre angulaire du traitement médicamenteux permettant d'éviter le rejet de l'organe. L'équilibre des concentrations des médicaments anti-rejets est essentiel, une augmentation de celles-ci est responsable d'une toxicité rénale, une diminution peut conduire à une perte du greffon. Suite à une transplantation rénale, le patient est suivi par les équipes hospitalières du service de transplantation le temps que les traitements soient bien dosés puis environ tous les trois mois pour contrôler la fonction rénale et les concentrations actives des médicaments. La transplantation pallie la défaillance de l'organe et dans la plupart des cas le patient n'est plus en insuffisance rénale. Ce dernier est alors amené à consulter son médecin traitant pour toutes pathologies ouinfections. La vigilance des médecins est alors essentielle car les traitements annexes du patient ne doivent pas interagir avec les traitements anti-rejets afin de maintenir l'équilibre des concentrations immunosuppressives. Au CHRU de Nancy il a été relevé que certaines prescriptions d'antibiotiques avaient modifié les concentrations des immunosuppresseurs. L'objectif du travail était de faire un état des lieux des diverses interactions entre les médicaments immunosuppresseurs et antibiotiques et de développer des outils d'aide à la prescription de l'association de ces deux classes médicamenteuses. Le pharmacien joue un rôle essentiel dans la détection quotidienne des interactions médicamenteuses. En réalisant une enquête auprès des officines, j'ai pu me rendre compte du manque d'informations concernant les traitements immunosuppresseurs. Les outils développés permettent d'accompagner le pharmacien lors de la dispensation des antibiotiques associés aux immunosuppresseurs.