En France, la couverture vaccinale est déficiente chez l'adulte et en particuliers les personnes âgées. Pendant treize mois, en collaboration avec les médecins traitants, tous les patients majeurs hospitalisés dans un service de maladies infectieuses, quel que soit le motif, ont été questionnés sur leur statut vaccinal et leurs facteurs de risque par les internes et externes après une formation théorique (tétanos, coqueluche, pneumocoque, hépatite B, grippe et ROR). Si le patient n'était pas à jour et si l'état clinique le permettait, le rappel vaccinal était effectué par le Centre de vaccination. Sinon, une lettre d'information vaccinale comprenant un coupon-réponse était envoyée au domicile du patient l'incitant à se faire vacciner par son médecin traitant. Ce dernier devait renvoyer le coupon-réponse pour confirmer la mise à jour. Le statut vaccinal et les recommandations ont été notés dans le compte-rendu d'hospitalisation à l'attention du médecin traitant. Lorsque les coupons-réponse ne revenaient pas, les médecins traitants étaient questionnés par téléphone pour évaluer l'impact de la lettre d'information sur la mise à jour vaccinale. Sur 544 patients, 337 (61,9%) patients n'étaient pas à jour pour un ou plusieurs vaccin(s). 103 patients ont pu être vaccinés à l'hôpital. Les autres ont reçu une lettre d'information vaccinale qui a permis de mettre à jour 33 patients. De plus, 17 patients ont été vaccinés grâce à la mention du statut vaccinal dans le compte-rendu d'hospitalisation. Au total, 153 (45,5%) patients non à jour ont pu être vaccinés grâce à ce protocole d'amélioration vaccinale. L'étude confirme l'insuffisance de couverture vaccinale des adultes mais il apparaît que l'hospitalisation, en collaboration avec les médecins traitants, soit une opportunité à saisir pour proposer des moyens afin de l'améliorer.