Les infections respiratoires hautes sont les infections ORL les plus fréquemment concernées par des prescriptions d’antibiotiques en médecine de ville. Pourtant, les angines et les rhinopharyngites ont pour la majorité des cas une étiologie virale. Pour rappel en France, les angines représentent 8 voire 9 millions de cas par an faisant l’objet d’une consultation médicale.Actuellement, la résistance aux antibiotiques est un enjeu majeur de santé publique en Europe et dans le monde. C’est pourquoi, ces types d’infections trop grandes consommatrices de médicaments antibiotiques et majoritairement virales, nécessitent une remise en cause importante des pratiques courantes en médecine de ville.Ce travail a donc eu pour objectifs d’éduquer, d’informer et de repérer les patients se présentant spontanément en pharmacie d’officine pour venir y chercher un conseil pharmaceutique adapté, dans le cadre d’une non prescription d’antibiotiques. D’autre part, la place du TDR dans le dépistage efficace des angines bactériennes n’étant plus à prouver, cette thèse a eu également pour but de le remettre au centre de la pratique de la médecine de ville, en montrant dans une étude de faisabilité que son utilisation en pharmacie d’officine était réalisable et avait tout son sens.Ainsi, ce travail rappelle dans un premier temps la place actuelle de l’utilisation des antibiotiques dans les infections respiratoires hautes puis, dans un second temps, présente les résultats de l’étude de faisabilité menée en Lorraine sur 10 pharmacies sur l’aide au conseil pharmaceutique et le repérage diagnostic dans les infections respiratoires hautes.