OBJECTIF ET METHODE : cette étude rétrospective, portant sur 155 patients, avait pour objectif d'effectuer un premier bilan d'activité des examens TEP à la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA réalisés dans un contexte de tumeur endocrine au CHU de Nancy depuis décembre 2011.RESULTATS : 176 examens à la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA ont été réalisés sur 18 mois.Quarante et un pour cent des demandes correspondaient à des indications particulièrement documentées par l'HAS et 71 % par les RCPs (Résumé des Caractéristiques du Produit). L'examen à la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA a été un examen réalisé en seconde intention ou plus pour 70 % des patients. Dans un contexte de paragangliome ou de phéochromocytome, lorsque réalisée conjointement à la scintigraphie à la 123I-MIBG, la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA a permis d'apporter une information supplémentaire dans 3 cas sur 8 (37 %). Dans un contexte de tumeur endocrine digestive, pour les patients ayant bénéficié d'un Octréoscan® et d'unexamen à la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA, la Fluorodopa a été plus pertinente que l'Octréoscan®, en détectant mieux ou plus de lésions chez 20 patients sur les 51, soit pour 39%. Enfin, pour la détection des récidives de cancer médullaire de la thyroïde, concernant 2 patients de notre série, la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA a détecté plus de lésions que l'Octréoscan®.CONCLUSION : les données de notre série sont très proches de celles issues de la littérature vis-à-vis de la supériorité en termes de valeur diagnostique de l'imagerie TEP à la 6-fluoro-[18F]-L-DOPA versus Octréoscan® et 123I-MIBG ; les principales questions restées ouvertes concernent d'une part l'impact de la technique sur la prise en charge et d'autre part la justification ou non de réaliser dans certaines indications cet examen en première intention