A la naissance, les nouveau-nés subissent de nombreux examens dont celui du dépistage néonatal des troubles de l’audition, devenu obligatoire depuis l’arrêté du 23 avril 2012. Actuellement, même si cet examen n’est pas mis en place dans tous les établissements de naissance français (maternités et services de néonatalogie), son instauration tend à se généraliser. Cependant, la réalisation de ce dépistage à trois jours de vie a été longuement discutée avant son officialisation : en effet, là où certains soulevaient l’importance d’un tel dispositif pour qu’un diagnostic soit posé plus précocement, d’autres mettaient en cause la précocité de cet examen qui risquait d’entraîner des perturbations dans l’installation des premières interactions entre les parents et leur tout-petit. Face à ce débat, j’ai décidé de m’intéresser au vécu des familles dans l’attente d’un diagnostic suite à un résultat non concluant au dépistage néonatal des troubles de l’audition. Pour ce faire, j’ai souhaité rencontrer deux types de population : la population A, correspondant aux familles avec un nouveau-né qui se trouvent dans l’attente d’un retest pour confirmer ou infirmer le résultat non concluant du dépistage, et la population B, qui correspond aux familles avec un enfant âgé de cinq ans au maximum, déjà diagnostiqué déficient auditif, qui avait également obtenu un résultat échoué à ce même examen. Les entretiens menés avec ces familles m’ont permis de connaître leur vécu de cet examen et plus particulièrement leurs besoins en matière d’accompagnement et d’information. A l’issue de ces entretiens, l’idée de réaliser une plaquette pour prévenir les perturbations des premières interactions parents-enfant lorsque le résultat au dépistage est non concluant m’a semblé pertinente.