Objectif de l’étude La radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI) pour les cancers du col utérin a prouvé sa supériorité dosimétrique en termes de toxicité digestive, comparativement à la radiothérapie conformationnelle non modulée. L’arcthérapie volumétrique modulée a montré son intérêt dosimétrique comparativement à la RCMI à faisceaux statiques. L’objectif de notre étude était de comparer arcthérapie volumétrique modulée et tomothérapie pour des cancers du col utérin avec irradiation lomboartique. Patientes et méthodes Les dosimétries à 45 Gy de dix patientes ont été comparées entre les deux techniques (arcthérapie volumétrique modulée et tomothérapie) ainsi qu’avec la radiothérapie conformationnelle non modulée, avec recueil de la dose reçue par les volumes cibles prévisionnels, les reins, l’intestin, le rectum, la vessie, la moelle osseuse et la moelle épinière, ainsi que la dose intégrale. Résultats Une différence significative a été observée en faveur de l’arcthérapie volumétrique modulée et de la tomothérapie sur la radiothérapie conformationnelle non modulée pour l’épargne intestinale (volumes recevant respectivement 20, 30 et 45 Gy : V20 Gy, V30 Gy et V45 Gy), rectale (V30 Gy et V45 Gy), vésicale (V30 Gy et V45 Gy) et rénale (volume recevant 12 Gy [V12 Gy], dose moyenne, V20 Gy). Les volumes recevant 20, 30 et 45 Gy étaient significativement plus grands avec la radiothérapie conformationnelle non modulée qu’avec l’arcthérapie volumétrique modulée et la tomothérapie. La différence était en faveur de la tomothérapie comparativement à l’arcthérapie volumétrique modulée pour le V12 Gy des reins et le V45 Gy de la vessie. Conclusion Cette étude confirme l’intérêt des techniques d’arcthérapie volumétrique modulée et de tomothérapie pour l’irradiation pelvienne et lomboaortique des cancers du col comparativement à la radiothérapie conformationnelle non modulée. Il y avait peu de différence entre l’arcthérapie volumétrique modulée et la tomothérapie, en dehors d’une meilleure épargne rénale avec la tomothérapie, ce qui peut être intéressant pour des patientes recevant des chimiothérapies néphrotoxiques.