L'exposition aux polluants particulaires atmosphériques (PM) a été corrélée à l'apparition et à l'exacerbation de nombreuses maladies inflammatoires chroniques des voies respiratoires. La prise en charge pulmonaire des composés adsorbés sur les particules se fait par l'intermédiaire des enzymes du métabolisme des xénobiotiques (EMX). Ce métabolisme s'accompagne toutefois d'un stress oxydant et de l'initiation d'une réaction inflammatoire. A l'aide d'une technique de RT-PCR quantitative à haut débit, nous avons mesuré, dans des cellules épithéliales bronchiques humaines exposées à des PM, l'expression de 760 gènes impliqués dans le métabolisme des xénobiotiques, l'inflammation et la réponse au stress oxydant. Sur les 71 gènes dont l'expression a été modifiée suite à l'exposition des cellules aux PM, seuls 15 présentaient un différentiel d'expression significatif supérieur à deux : en particulier, les gènes codant pour les cytochromes P450 CYP1A1 et CYP1B1 qui ont été fortement induits, et, dans une moindre mesure, les gènes codant des médiateurs pro-inflammatoires comme les interleukines IL1bêta, IL6 et IL24, et la prostaglandine PTGS2. Les cascades de signalisation à l'origine de cette co-régulation entre le métabolisme des xénobiotiques et l'initiation d'une inflammation reste toutefois à explorer.