L'interruption volontaire de grossesse a été légalisée en France en 1975. Les statistiques établies sur 15 ans, entre 1990 et 2004, font état d'une stabilité du nombre d'IVG en France. Cependant sur cette même période, l'étude par tranches d'âge révèle une nette progression du recours à l'IVG chez les 15-19 ans. Parallèlement, l'information sur la contraception et la prévention des infections sexuellement transmissibles n'a cessé de se développer. Comment peut-on alors expliquer ce phénomène? Existe-t'il un profil type socio-économique ou comportemental de cette tranche d'âge? Dans ce mémoire je me propose de rechercher les origines de cette part importante d'adolescentes parmi les candidates à l'IVG et d'apporter quelques pistes de réflexion quant à la prévention et la prise en charge de cet événement marquant à l'aube de la vie sexuelle de ces jeunes femmes. Il est évident que le processus qui amène une jeune femme à l'IVG est multifactoriel, mais mon étude réalisée auprès de 21 adolescentes ayant subi une IVG témoigne que l'adolescence est une période particulièrement vulnérable, tant sur le plan affectif que comportemental. Ce mémoire souligne qu'une meilleure connaissance de cette période complexe qu'est l'adolescence permettra d'en limiter les effets délétères grâce à une prévention précoce globale et adaptée dans laquelle la sage-femme a toute sa place.