Grâce à notre expérience du chant choral, nous avons remarqué que de nombreux enseignants aiment chanter dans des chorales. Cependant, leur voix est déjà très sollicitée dans leur profession et certains d'entre eux n'ont pas de connaissances suffisantes à ce sujet et ressentent des troubles vocaux pouvant aboutir à une dysphonie. Le but de notre recherche est de voir si on peut mettre en évidence une influence du chant choral sur la voix parlée des enseignants. Nous avons proposé à vingt enseignants pratiquant le chant choral de répondre à un questionnaire et d'effectuer un bilan vocal afin de déceler ceux qui ont une voix dite "à risque". Ainsi nous avons établi des liens entre une pratique du chant choral plus ou moins adaptée à la voix et des difficultés rencontrées par les sujets à propos de leur appareil vocal. D'après notre analyse, on remarque que la proportion des sujets qui n'utilisent pas correctement leur voix chantée est plus sujette aux troubles de la voix parlée que celle des sujets qui placent bien leur voix à la chorale. Cependant, nous ne pouvons généraliser ves résultats car nous avons manqué de moyens pour réaliser notre étude comme nous l'aurions souhaité. Notre recherche nous a permis de nous rendre compte de l'importance d'un bon placement vocal dans la profession qui est celle de l'enseignement. Nous avons retenu que les enseignants sont demandeurs d'informations à propos de l'utilisation de leur voix. La pratique du chant choral les aide à acquérir des automatismes tels la gestion du souffle abdominal ou encore à être plus attentif à la voix en classe. Sans cette prise de conscience, les enseignants qui rencontrent des difficultés vocales ne peuvent pas se diriger vers une rééducation proposée par les orthophonistes. En outre, notre expérimentation nous a permis de donner de plus amples renseignements sur le fonctionnement de l'appareil vocal aux enseignants intéressés.